L’affluence au Grand Magal de Touba. Le phénomène a commencé à prendre plus d’ampleur depuis que la communauté mouride a commencé à se réunir pour célébrer le Magal. L’on renseigne que c’est Mouhamadou Fadilou Mbacké, deuxième khalife de la confrérie (de 1945 à 1968), qui a initié la célébration du Grand Magal de Touba telle qu’il est connu aujourd’hui.
Ce fils de Bamba avait demandé aux talibés de se rendre chaque année, le 18e jour du mois musulman de Safar, à Touba pour célébrer ce jour au lieu de le faire d’une manière séparée ou isolée. L’événement a ainsi pris de l’ampleur, amenant les talibés à rivaliser d’ardeur pour répondre aux vœux du khalife. Au fil des ans, le nombre de pèlerins devint de plus en plus difficile à gérer, nécessitant une attention particulière des autorités publiques.
Outre sa dimension spirituelle, le Magal de Touba est aussi un évènement à l’échelle mondiale. A l’approche de cet événement, tous les chemins mènent à Touba. Gouvernement, entreprises, commerce et même une bonne partie de la diaspora sénégalaise convergent vers la cité religieuse. Avec le Magal, l’activité économique de Dakar prend un répit en faveur de la capitale du Mouridisme qui accueille tous les secteurs d’activité du pays.
Le gouvernement, à travers ses démembrements, mobilise des moyens importants pour permettre que ce regroupement humain se déroule dans les conditions minimales d’hygiène et de sécurité. L’Etat est suivi dans cette cadence par les grandes entreprises de téléphonie, d’agro-alimentaire, des banques, et des services de transfert d’argent. Toutes les sociétés veulent être visibles sur le plan de la publicité. Ces dernières sont obligées de poursuivre la démarche de fidélisation destinée à leur clientèle en essayant de les accompagner et continuer à leur offrir un service de qualité.