Le président américain Donald Trump a affirmé ce samedi 2 décembre que son ex-conseiller à la Sécurité nationale Michael Flynn, inculpé la veille pour avoir menti au FBI dans l’affaire des ingérences russes présumées, n’avait rien commis d’illégal pendant la période de transition, entre la victoire du républicain et son arrivée à la Maison Blanche.
« J’ai dû limoger le général Flynn parce qu’il a menti au vice-président et au FBI. Il a plaidé coupable de ces mensonges. C’est triste parce que ses actions pendant la transition étaient légales. Il n’y avait rien à cacher ! », a-t-il écrit sur Twitter à la mi-journée, s’exprimant pour la deuxième fois depuis le début de matinée sur cette enquête potentiellement explosive qui touche désormais le premier cercle de son entourage.
Donald Trump semble, avec ce message, admettre qu’il savait que son ex-conseiller à la Sécurité nationale avait menti au FBI. Un point très sensible puisqu’à l’époque du départ de Michael Flynn, seul le fait qu’il ait menti au vice-président Mike Pence sur la teneur de ses échanges avec l’ambassadeur russe avait été mis en avant par la Maison Blanche.
La relation entre Donald Trump et Michael Flynn fait l’objet d’une attention toute particulière depuis l’éviction brutale en mai du patron du FBI par le président. Dans une audition début juin devant le Sénat, James Comey avait en effet affirmé que Donald Trump lui avait personnellement demandé d’enterrer une enquête visant Michael Flynn.
« J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien », aurait dit le président à James Comey le 14 février dans le Bureau ovale, au lendemain du limogeage de Michael Flynn.
Ce samedi matin, pressé de questions par les journalistes, Donald Trump a par ailleurs réaffirmé qu’il n’y avait eu « aucune collusion » entre son équipe de campagne, lorsqu’il briguait la Maison Blanche, et la Russie de Vladimir Poutine. Il a assuré ne pas être inquiet de ce que Michael Flynn pourrait révéler aux enquêteurs fédéraux.
Avec Rfi