Pétro Tim n’aurait jamais dû entrer dans le secteur pétrolier sénégalais, selon le Quotidien.
En se référant à une enquête diligentée dès octobre 2012 par l’Inspection générale d’Etat, le journal explique que les enquêteurs de l’Etat ont indiqué dans leur rapport, que Timis ne remplissait aucune des conditions pour obtenir un permis de recherches et d’exploration de nos hydrocarbures. Et, ils avaient suggéré déjà à l’autorité, c’est-à-dire au régime de Macky Sall, que les permis octroyés soient retirés «en raison des irrégularités qui entachent la validité de la convention signée avec Petro-Tim ».
D’après Le Quotidien , l’enquête de l’Ige avait été lancée à la suite d’une plainte de la compagnie Tullow Oil Sénégal qui avait écrit aux autorités à l’époque, pour se plaindre du traitement qui lui a été réservée par Pétrosen.
Par le biais de sa directrice générale Mme Awa Ndongo, elle affirmait que les blocs attribués à Petro Tim faisait l’objet de négociations entre Petrosen et sa société, et que les négociations étaient tellement avancées que les dirigeants de Tullow oil Plc, la société mère de Tullow oil Sénégal, ont effectué des déplacements à Dakar.
La correspondance de la dame ajoutait par ailleurs, que le Dg de Petrosen lui avait demandé le paiement d’1 million 500 dollars US, à titre de paiement de bonus de signature par bloc, à sa surprise, elle a appris que les blocs concernés ont été attribués à Pétro Tim Limited, avant même que la demande de paiement de bonus de signature n’eût été formulée, ce qu’on n’ignorait pas le directeur de Petrosen.
Donc, dès le départ Petro Tim n’aurait même pas dû être retenue, et encore moins autorisée à présenter une offre de convention.
Seulement, l’Ige assure que c’est suite à un courrier adressé au ministre de la Coopération internationale du transport aérien, des infrastructures et de l’énergie, Karim Wade, et daté du 22 octobre 2011, que le représentant de Petro Tim Limited, Wong Joon Kwabg, a manifesté son intérêt pour les blocs de Saint- Louis offshore profond et Cayar offshore profond.
Et le 10 octobre de la même année, soit à peine une semaine après, le ministre Karim Wade donne, par courrier, des instructions au Dg de Petrosen de prendre contact avec les représentant de Petro-Tim, d’étudier leur proposition et de voir les modalités d’une éventuelle délivrance de permis de recherche et d’exploration sur les blocs sollicités.
A la suite de quoi, en Avril 2012, M. Wong Joon Kwang s’est félicité d’avoir pu conclure avec Petrosen, un contrat sur les blocs cités, et s’est engagé à mettre rapidement en place les procédures et les équipements nécessaires, ainsi que le personnel requis pour entamer le travail.
Aussi, relève Le Quotidien, «la manifestation d’intérêts de Petro Tim n’a pas été enregistrée dans le registre spécial des hydrocarbures» tel que prescrit dans le Code pétrolier ».
Dans cette affaire, le journal évoque aussi un trouble-jeu de la part de Aly Ngouille Ndiaye qui était à la base de l’enquête de l’Ige. A l’époque ministre de l’Energie, ce dernier a préféré faire approuver la convention de Petro Tim, attaquée auprès de ses Services, sans attendre les conclusions de l’enquête des inspecteurs.
Ainsi, les enquêteurs généraux d’Etat, ont dénoncé «son attitude surprenante, car la présente enquête a été ordonné de sa saisine. Il n’a pas attendu les résultats de l’enquête pour savoir s’il pouvait ignorer la Convention approuvée le 17 janvier 2012 ou négocier une nouvelle Convention.»