L’Etat du Sénégal a fâcheusement échoué hier. Si le ministre de l’Intérieur Antoine Diome voulait démontrer hier qu’il est bien l’homme de la situation et qu’il pouvait en un simple tour de passe-passe étouffer dans l’œuf toute velléité de manifestations, il s’est totalement planté. Antoine Diome a échoué. Dans son premier face à face avec la rue, Antoine Diome a fait honte à l’Etat qui a été obligé de reculer dans l’affaire Ousmane Sonko.
Hier, les partisans du leader du parti Pastef ont réussi leur coup, à savoir qu’ils pouvaient résister aux forces de l’ordre, mettre Dakar à feu et flammes, si l’on tentait de s’en prendre à leur leader. Ousmane Sonko avait pourtant tenu à avertir. En refusant de répondre à sa convocation hier lundi à la Section de recherches de la gendarmerie, Ousmane Sonko lançait en même temps la veille un appel à ses partisans. Ousmane Sonko soutenait que face au régime du Président de la République Macky qui ignore tout ce qui est de la justice et de la loi, il n’y avait qu’une seule alternative, résister en imposant un rapport des forces.
Hier, effectivement Ousmane Sonko a réussi à sortir vainqueur de la première manche dans une affaire strictement privée car l’opposant à une jeune fille qui a déposé une plainte contre lui en l’accusant de « viols ». Le leader du parti Pastef a réussi dans cette première manche à tourner les choses en sa faveur dans cet affrontement entre ses partisans et les forces de sécurité de l’Etat du Sénégal.
Hier, face au défi de résistance lancé par Ousmane Sonko, le ministre de l’Intérieur a voulu démontrer que force restera à la loi. Il s’est complètement planté, puisque finalement, il a courbé l’échine et montré la faiblesse de l’Etat face à Ousmane Sonko, vainqueur de cette première manche.
Ousmane Sonko n’a pas daigné répondre à sa convocation devant la Section de recherches de la gendarmerie nationale, car exigeant au préalable la levée de son immunité parlementaire, et ses partisans se sont livrés comme il le voulait à une véritable intifada. Tout ça, à cause des maladresses du ministre de l’Intérieur Antoine Diome.
Le Président de la République Macky Sall doit bien avoir de la peine, le voilà qui voit son autorité être bafouée. Le pouvoir était à la rue hier à Dakar, à cause de la maladresse du ministre de l’Intérieur Antoine Diome qui a finalement réussi à présenter Ousmane Sonko comme la victime dans cette affaire de « viols » dont il est l’accusé.
Antoine Diome doit présenter sa démission. Il démontre qu’il n’est pas à la hauteur de la charge qui lui est confiée.