L’affaire de la fille assassinée et retrouvée à Pikine Guinaw rails continue d’animer les conversations dans son quartier à Thiaroye sur mer. Ce mercredi 29 janvier la famille et les proches ont procédé à son inhumation dans le cimetière de Thiaroye sur mer non loin de chez elle. Dans ce quartier autrefois paisible, la peur des populations ne fait que grandir avec les 64 coups de couteaux.
Même si la famille a fini par mettre la main sur la dépouille de leur fille et procéder à l’enterrement, la mort de la jeune Ndioba Seck hantera à jamais son meurtrier. A Thiaroye sur mer, les gens n’ont qu’un seul souhait c’est de voir le bourreau en taule pour le restant de sa vie.
Un ami de son feu père A. Seck reste très touché de cette mort « atroce ».
« Je ne connaissais pas la fille. Mais ses parents et moi avion grandi dans le même endroit ici à Thiaroye. Auparavant c’était un village Lébou et tout le monde se connaissaient. Mais, avec le temps ces villages sont devenus des villes. Et nos champs ont servi d’habitat à certains. La démographie aussi a fait que certains de nos enfants ont quitté les lieux vers d’autres quartiers », a déploré le vieux Seck
Le vieux a témoigné qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour venger la fille si la loi le lui permettait. Car selon lui c’est inconcevable qu’après la mort de cette fille de 22 ans le meurtrier continue de humer l’air de la liberté.
D’après son témoignage les parents de la jeune Ndioba Seck étaient un modèle à « Seckenne ».
Selon les témoignages Ndioba a tourné la page avec son ex petit ami. Elle s’apprêtait à s’unir avec un autre jeune homme. Et ce dernier est même venu demander sa main à ses parents. Mais avec la découverte d’une grossesse jusqu’alors inconnue, toute la famille est bouleversée par ce double meurtre.
Pourtant au lendemain du crime, quatre autres personnes identifiées comme étant également ses ex-petits amis ont aussi fait l’objet d’une arrestation par la police de Guinaw-Rail. Mieux, les enquêteurs ont révélé que ses dernières communications ont été faites avec ces quatre hommes.
Même si le quartier est touché par la mort de celle qu’on appelle Ndioba Laye, sa grande sœur elle, est anéantie et porte encore les stigmates du choc lié à l’événement: C’est en partance pour le travail qu’elle tombe sur le corps de sa petite sœur.
Un proche membre de la famille explique : « Sa grande sœur doit être plus tourmentée que le reste de la famille. Car si la famille a pu si vite être localisée par la police et la gendarmerie, c’est d’une part grâce à elle. Avec la nouvelle de la découverte d’un corps à Thiaroye. Elle est parti directement vers les forces de l’ordre pour signaler le crime de Ndioba ».
Et selon la grande sœur c’est grâce au téléphone que la police a pu établir un lien de parenté entre elle. La grande sœur de Ndioba a en effet utilisé son téléphone pour appeler le numéro du téléphone retrouvé par terre, aux cotés de la victime.
D’après certaines personnes, la fille ne pouvait pas sortir du quartier toute seule à cette heure de la nuit aux abords de 22 heures. C’est pourquoi les enquêteurs ont suivi la piste du petit ami et ont fini par l’interpeller. Mais ce n’est pas tout: Il a ensuite été procédé à l’arrestation d’un réparateur de scooter, puisque ce dernier serait celui qui a transporté la fille avec son engin.
Quant à son ex petit ami qui a pris la tangente les enquêteurs seraient à ces trousses. Car il est indisponible , son téléphone portable est aphone. Le suspect en question habite à Bambilor, une autre bourgade de la ville.