L’accusé Moussa Niang a écopé d’une peine de 20 ans de travaux forcés pour avoir été reconnu coupable de l’assassinat de sa sante, survenu en mars 2014 au village de Mbenguéne, dans la périphérie de Darou Mousty.
Moussa Niang a vu s’évaporer son rêve de séjourner en Espagne, la pirogue à bord de laquelle il était monté avec d’autres de ses collègues n’ayant pu dépasser les côtes de Nouadhibou.
Pour toute explication, il invoquera un maraboutage, dont il serait victime de la part de la co-épouse de sa mère. Et c’est ainsi qu’il mûrit un projet secret de l’éliminer à son retour.
L’occasion se présentera à lui le 16 mars. Profitant du calme quasi absolu qui régnait alors dans la maison familiale, il s’arme d’une hache pour régler le compte à la dame qui succombera des deux coups qu’il lui a assénés.
A la barre, sa stratégie a été de plaider la démence, feignant de ne rien se rappeler alors qu’à la gendarmerie tout comme face au juge d’instruction, il avait reconnu les faits.
Le procureur de la République Doudou Cissé Diouf a rejeté en bloc les allégations de l’accusé qui n’a pas voulu se souvenir des faits, avançant qu’il avait répondu positivement aux gendarmes sur leur insistance quant à sa responsabilité présumée.
Pour lui, la matérialité des faits est constante ainsi que leur imputabilité à l’accusé qui a mûri son projet macabre pour éliminer la personne qu’il pensait être à l’origine de ses déboires.
Il demandera la peine de vingt ans, estimant que l’arme utilisée ainsi que la violence des coups sont suffisamment instructives sur les intentions de Moussa.
L’avocat de la défense, Me Abdoulaye Sène, a lui plaidé l’acquittement de son client dont les preuves de la culpabilité ne sont pas établies. ’’Aucun témoin ne l’a vu asséner des coups à la victime avec qui il n’avait aucun différend’’, a-t-il déclaré.
Mais il n’a pas été suivi par la cour criminelle qui a prononcé une peine de vingt ans des travaux forcés à l’encontre de Moussa Niang, malgré le soutien de ses demi-frères et parents.