Affaire Lamine Senghor : La juge d’instruction délivre une commission rogatoire pour un appel à témoin

Affaire Lamine Senghor : La juge d'instruction délivre une commission rogatoire pour un appel à témoin

La juge d’instruction chargée de l’affaire du meurtre de Lamine Senghor à Canteleu, près de Rouen (Seine-Maritime), a délivré une commission rogatoire aux enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale, lundi 21 septembre 2015, pour notamment lancer un appel à témoins et permettre d’en savoir plus sur la victime et sur son présumé meurtrier.
À 19h30, ce lundi 14, Lamine Senghor, âgé de 30 ans et de nationalité sénégalaise, était mort après avoir été poignardé.
Il avait reçu un unique coup au sternum, lui tranchant l’aorte. Rapidement interpellé, le suspect également âgé de 30 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire sur décision du juge des libertés et de la détention.
«Nous avons déjà entendu des témoins, dont deux très sérieux mais d’autres témoignages sont indispensables. La bande vidéo de la station Teor notamment nous a permis de voir un jeune homme avec une valise, assis. Il s’est levé, puis a regardé en direction de ce qui semble être une altercation… et il s’est rassis», détaillent les enquêteurs, qui souhaiteraient que ce potentiel témoin puisse être entendu, tout comme d’autres personnes qui ont peut-être des éléments importants qui leur permettraient de peaufiner leur enquête.
En savoir plus sur la victime, mais également sur l’auteur présumé du coup mortel : c’est l’objectif avoué de cet appel à témoins. Ainsi, les enquêteurs constatent qu’ils ne savent, au final, que peu de choses sur Lamine Senghor. «On a appris par les médias qu’il aurait un frère, mais nous ne l’avons pas rencontré. Pour l’instant, une seule personne de son entourage, domiciliée à Paris, s’est présentée. On sait qu’il était à Canteleu depuis trois mois environ, mais on aimerait rencontrer les personnes qui l’hébergeaient, pour les entendre. Ce qu’ils nous apprendront sera utile pour brosser la personnalité de la victime», explique la brigade criminelle.
Avec les différents témoignages qu’ils collecteront, les enquêteurs espèrent par ailleurs retracer la chronologie des faits, depuis cette première altercation qui semble avoir eu lieu, 15 jours avant les faits : le mis en examen aurait alors demandé une cigarette à un certain Franck. Celui-ci aurait refusé et un différend se serait produit. «Qui est ce Franck ? On ne sait pas et tous les témoignages sont les bienvenus», selon les enquêteurs.
À ce stade de l’enquête, tous les éléments sont «bons à prendre», indique la brigade criminelle, qui doit confirmer ou infirmer les différentes versions de l’auteur présumé du coup de couteau

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici