Affaire Khalifa Sall: Pourquoi le procès du maire Dakar est purement politique?

Ce week-end, certains cadors du parti au pouvoir à l’instar de Ismaïla Madior Fall à la RTS, Me Ousmane Sèye à la RFM (Grand Jury), Madiambal Diagne (remue-ménage) et Mor Ngom à Sud Fm (Dianobi) ont investi les médias susnommés pour défendre que le procès de Khalifa Sall n’a rien de politique, nous apprend « Le Témoin », lu par senegal7.com.

D’après « Le Témoin », ce procès est bel et bien politique.

Déjà le 25 février 2013, Mbaye Ndiaye, l’ex ministre de l’intérieur, dans une interview, accordée au journal « Le Quotidien » avait averti Khalifa Sall en ces termes « Qu’il rejoigne l’APR s’il veut rester maire. Je suis convaincu qu’il aurait pu le faire s’il avait une lecture de responsabilité de la réalité politique. Le président Macky Sall en a pour 10 ans ».

Ces propos ne sont pas de n’importe qui, car, à l’époque, Mbaye Diagne, en sa qualité de ministre, gérait une partie des services de renseignements.

Le vrai divorce entre Macky Sall et Khalifa Sall a réellement eu lieu au lendemain des élections municipales de 2014 et c’est à cette période que l’Inspection Générale d’Etat (IGE) est entré en jeu.

Il faut noter que le maire de Dakar a reçu un brevet de satisfecit de l’ARMP en matière de passation des marchés.

Le 15 février 2015, le ministre de l’économie Amadou Ba oppose une fin de non-recevoir à l’emprunt obligataire de la mairie dont le processus a été enclenché en 2011.

  

La caisse d’avance de la mairie de Dakar est aujourd’hui supprimée par le ministre des finances.

En août 2015, le projet municipal d’embellissement de la place de l’indépendance sera bloqué par le ministre du renouveau urbain Diène Farba Sarr. Le préfet de Dakar, quant à lui, exigera l’arrêt du pavage des rues de Dakar sous prétexte que cela favorise les inondations.

Le 07 mars 2017, utilisant la caisse d’avance, le maire de Dakar et ses collaborateurs sont arrêtés.

Courant novembre, Khalifa Sall a déposé une caution aux fins d’obtenir une liberté provisoire mais les conseils de l’Etat ont exigé que le cautionnement se fasse en espèces sans aucun fondement légal d’après Ousseynou Samba, professeur en droit pénal qui explique que « si l’Etat le condamne avec des dommages afférents, il saisira ses biens immobiliers qu’il récuse aujourd’hui pour les vendre aux fins de rentrer dans ses fonds ».

Le procès de Khalifa Sall est sans aucun doute un procès politique selon notre confrère Serigne Saliou Guèye du journal « Le Quotidien ».

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