Affaire Khalifa Sall: Me Aïssatat Tall Sall engage le « bras de fer »…

 

 

Khalifa Sall, maire de la Ville de Dakar, séjourne depuis mardi 07 mars à la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss. Il est accusé de détournement de deniers publics, escroquerie, complicité de faux en écriture de commerce, faux et usage de faux en écriture publique et blanchiment. Me Aïssata Tall Sall a rendu visite, ce matin, à son frère de parti.

« Il m’a expliqué et m’a convaincu qu’il est victime d’une cabale, on cherche à le salir, à atteindre sa moralité, on cherche surtout, en tant qu’homme politique, à faire qu’il s’affaisse. Mais je peux vous dire que j’ai rencontré un homme courageux, un homme déterminé, avec lequel j’ai eu un entretien sur l’aspect technique même du dossier, sur le plan technique« , confie Me Aïssata Tall Sall, à sa sortie de Rebeuss.

Selon l’avocate, la première question que les sénégalais devraient se poser c’est: « qui a instauré cette caisse d’avance? Qui a initié cette caisse qui existe depuis l’avènement de la mairie de Dakar? Et comment cette caisse a fonctionné?« . Avant de répondre que la caisse d’avance a fonctionné en alimentant des fonds politiques. « Khalifa Sall est en mesure de dire à qui ces fonds ont été destinés. Il ne le fait par décence , il ne le fait pas par dignité. Est-ce pour autant dire qu’il s’est approprié ces fonds pour un usage personnel?« , se demande-t-elle.

Sur ce, la socialiste de confier que le jour où le procureur démontrera, après un réquisitoire oral et publique, que Khalifa Sall s’est personnellement approprié des ces fonds, « à ce moment on pourra parler de détournement de deniers publics« . « Khalifa Sall n’a absolument rien fait. Il ne mérite pas d’être en détention. Un maire de la capitale, placée sous mandat de dépôt, alors qu’il incarne, en lui même, la garantie de représentation, je crois que c’est trop de violence exercée sur cet homme là et nous ferons tout pour que cette violence là cesse« , peste l’avocate de Khalifa Sall.

Ainsi, Me Aïssata Tall Sall confie qu’elle va rencontrer le doyen des juges, aujourd’hui, car elle trouve inadmissible qu’on prenne des mesures de rétorsions contre les sympathisants et la famille de Khalifa Sall: « il n’y a que 20 personnes autorisées à le voir, une fois par semaine. C’est intolérable! Ça rassemble à de la séquestration! » Elle assure ainsi lever cette mesure, avant de tenir, avec ses confrères, un point de presse, « sur les tenant et les aboutissants de cette affaire« , mais aussi, demander au doyen des juges de le mettre en liberté provisoire.

« Boy déf politique, prison jombula » (quand on fait de la politique, la prison ne devrait pas constituer un problème)« , conclue-t-elle, quand à l’état d’esprit du maire de Dakar qui, selon elle, est en pleine forme, dans sa cellule.

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