Affaire Khalifa Sall: l’Etat compte « rendre coup pour coup »

 

 

 

 

Les avocats du maire de Dakar devront faire face désormais à l’Agent judiciaire de l’Etat et les avocats de l’Etat qui se sont constitués, hier. Mes Yérim Thiam, Moussa Félix Sow et Baboucar Cissé comptent « rendre coup pour coup » et faire rembourser l’argent présumé détourné par le maire de Dakar.
[Affaire Khalifa Sall: Constitution de ses avocats, l’Etat compte « rendre coup pour coup »]
La défense de Khalifa Sall a du boulot. Au-delà de l’Agence judiciaire de l’Etat qui s’est constituée hier dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, les avocats de l’Etat entrent aussi dans la danse. Le Quotidien a appris que l’Etat a décidé de « rendre coup pour coup », après les nombreuses attaques de la défense depuis le déclenchement de la procédure.

Et en plus de Mes Moussa Félix Sow et Yérim Thiam qui s’étaient bruyamment distingués dans les dossiers de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Aissata Tall Sall, Ciré Clédor Ly, El Hadji Diouf, entre autres, devront débattre aussi avec Baboucar Cissé. Ces conseils de l’Etat du Sénégal ont rejeté hier, selon Pressafrik.com, la thèse du « complot politique » et s’engagent à tout faire pour que « l’argent qui appartient au contribuable soit remboursé ».

Ils entendent réclamer près de 2 milliards à Khalifa Sall et ses collaborateurs placés sous mandat de dépôt pour détournement de derniers publics, escroquerie portant sur les derniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. « Le préjudice de l’Etat du Sénégal, c’est plus d’un milliard. Nous ne l’avons pas encore évalué mais ce sera aux alentours de 2 milliards », a dit Me Yérim Thiam, hier.

L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats d’ajouter: « Nous pensons que s’il y a des prières à faire dans ce dossier, c’est pour l’ensemble de nos concitoyens, qu’ils puissent retrouver des gestions saines. Comment voulez-vous expliquer qu’à chaque fois que quelqu’un est pris la main dans le sac, il crie en disant que c’est une affaire politique ? Ça me parait aberrant. Voilà quelqu’un qui s’est fait élire en disant qu’il va nettoyer les mauvaises habitudes, et puis, il se sert dans la caisse sans justifier l’utilisation de ses fonds. Je ne vois pas ce qu’il y a de politique là-dedans. »

Cette constitution de l’Aje devrait donc être l’occasion pour la défense de Khalifa Sall de pouvoir introduire une demande de mise en liberté provisoire de son client. Les conseils du maire de Dakar soulignaient, en effet, que l’absence de partie civile avait fait reporter leur demande d’une mise en liberté provisoire devant le Doyen des juges. Et, mardi, Me Ciré Clédor Ly avait annoncé que lui et ses collègues ont introduit une requête en annulation de l’ensemble de la procédure.

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