Avec la levée de son immunité parlementaire, le maire de Dakar, Khalifa Sall, se dirige vers un procès. Ce que ne veulent surtout pas ses avocats et ses proches qui espèrent obtenir une liberté d’office. Jusqu’à présent, toutes leurs tentatives se sont soldées par des échecs.
« On sait qu’on ne peut rien attendre aussi bien des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Donc, Khalifa est obligé d’expatrier ses recours et c’est bien dommage parce que personnellement, je n’ai plus confiance en aucune de nos Institutions parce qu’avant on mettait la forme ; maintenant, c’est une forme de violation insidieuse où on manipule les Institutions et, ou on parvient à ses fins coûte que coûte et vaille que vaille », a martelé Me Ciré Clédor Ly qui pense « qu’il n’y a que les Institutions extérieures qui peuvent être saisies pour espérer avoir peut-être un résultat ». Ainsi, annonce-t-il, les recours annoncés auprès de la CEDEAO vont être incessamment introduites.
La coalition Mankoo Taxawu Senegaal est, elle aussi, sur le pied de guerre. En effet, Barthélemy Dias et Bamba Fall accusent le régime de vouloir condamner Khalifa Sall. Ce qui hypothéquerait, selon eux, ses chances de se présenter à la Présidentielle. D’où les menaces du maire de Mermoz, Sacré-Cœur contre le chef de l’Etat Macky Sall. Ainsi donc, la bataille se mène sur deux fronts : politique et judiciaire. Mais, elle n’a pas encore vraiment porté ses fruits. La preuve avec la levée de l’immunité parlementaire de leur camarade qui ouvre la voie à son procès. Pendant ce temps, les avocats de la partie civile, eux, peaufinent tranquillement leur stratégie en vue dudit procès.
