Quelques heures avant l’arrestation de Kémi Séba, Ahmadou Alhaminou M. Lo, Directeur national de la BCEAO a été entendu sur Procès-verbal (Pv). Au cours de l’audition, le commissaire Dicko et ses hommes se sont attardés sur la plainte, pour destruction volontaire de billet de banque ayant cours légal. Au cours de son audition, la personne morale de la BCEAO (Sénégal) est revenue sur les raisons de la plainte, non sans rappeler quelques articles du statut de la BCEAO. » Eu égard de la gravité de fait, j’ai d’abord rendu compte à ma hiérarchie, de même que les autorités sénégalaises notamment le ministre de l’Intérieur. La monnaie est un attribut de la souveraineté. Seule la BCEAO a le pouvoir de décider de la non circulation d’un billet. C’est pourquoi, il est imposé aux banques de reverser les fonds reçus de leur client à titre de vérification. Seule la BCEAO peut détruire un billet, avec l’accord de la hiérarchie », a déclaré le Dg national de la BCEAO, dans le procès verbal (PV) d’enquêtes préliminaires. Si l’on en croit Ahmadou Alhaminou M. Lo le billet de banque n’offre qu’un pouvoir d’achat et non une propriété à son détenteur. « Il représente simplement une créance que le détenteur a vis-à-vis de la Banque centrale », a-t-il précisé. Faisant allusion à l’article 13 et suivants du Statut de la BCEAO, le Directeur national a expliqué que seule la Banque centrale détient le pouvoir exclusif d’émission monétaire ou de destruction des billets. « Kémi Séba a brûlé publiquement un billet de banque de 5000 FCFA par le simple prétexte qu’il est contre le franc CFA », a regretté le Directeur national de la BCEAO.
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