Le déroulé de l’actualité politique nationale, notamment l’inculpation, l’incarcération et la libération de Karim Wade, révèle que la politique n’est faite que d’énigmes et de roublardises.
Jusqu’à l’heure actuelle, l’État du Sénégal peine à édifier le peuple sur l’affaire Karim.
Cité comme délinquant dans une affaire de pillage de deniers publics. Karim Wade a été traduit devant une juridiction dont l’existence est trop controversée par beaucoup d’analystes et d’observateurs comme l’ancien ministre de la Justice de 1983 à 1986 Doudou Ndoye. Selon lui, « cette cour a été supprimée de façon claire en 1984 en faisant une nouvelle loi de réorganisation de l’ensemble des cours et tribunaux et du système judiciaire du Sénégal ».
Jugé, condamné et enfin libéré après trente-huit mois passés sous les verrous. La thèse de deal qu’évoque une frange de l’opposition, ne peut aucunement être écartée. Elle est, et reste, toujours défendable, à moins que le contraire ne vienne nous édifier.
Nous, peuple souverain, qui choisissons nos dirigeants, l’affaire de la Crei nous est totalement énigmatique. C’est comme une sorte de scenario, plein de suspens, qui se déroule quotidiennement à nos télés et dont le caractère compréhensible nous est inaccessible.
Sur cette affaire, aucun Sénégalais ne sait à quelle vérité se fier. Le caractère est tellement artificieux et astucieux que personne ne peut affirmer, avec certitude, son innocence ou sa culpabilité sur ce dont on l’accuse. Car, les preuves évoquées restent indémontrables et improuvables.
Cependant, la classe qui se réclamait de l’opposition, c’est-à-dire les frères libéraux de Karim, qui critiquait, qui menaçait, et manifestait son désaccord avec le régime en place, se voit tomber le masque. Car, faisait croire aux sénégalais que leur combat était dans le but de défendre l’intérêt national. Ce n’était certainement pas cela. Il est devenu notoire que le véritable but du combat de tous les libéraux (du PDS) était exclusivement de sortir Karim Wade de la prison. C’est d’ailleurs pourquoi. Depuis la libération de Wade-fils, le PDS est devenu inoffensif.
En réalité, cette libération est conçue comme un bâillon sur la bouche des pro-Karim. On a même l’impression qu’ils ont complètement renoncé à leurs ambitions présidentielles pour enfin rallier le camp du pouvoir. On peut entrevoir ainsi une fusion du Pds et de l’Apr, par ce que les libéraux se permettent dés fois de défendre Macky Sall quand il est attaqué par Idy. Le seul opposant radical pour le moment…
Ousmane SAMB (Senegal7.com)