Trois personnes, dont un chauffeur, ont été relâchées tandis que quatorze étaient toujours en garde à vue mercredi dans le cadre de l’enquête sur le retentissant braquage de la star américaine Kim Kardashian à Paris en octobre, a-t-on appris de source judiciaire. Le chauffeur d’une société véhiculant des personnalités, dont la famille Kardashian quand elle se rend à Paris, un homme et une des trois femmes, interpellés lundi, ont été relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, a précisé une source proche de l’enquête.
Grand banditisme
Parmi les suspects toujours entendus par les enquêteurs, cinq sont soupçonnés d’avoir directement participé au braquage dont deux hommes de 60 et 72 ans, connus du grand banditisme. L’ADN de l’homme de 60 ans a été retrouvé sur les liens et le bâillon qui entravaient la vedette de téléréalité. Bijoux D’autres sont suspectés d’avoir participé à l’écoulement des bijoux, notamment un homme de 64 ans, condamné en 2011 pour vols aggravés et qui a été acquitté en 2016 dans une affaire de faux billets. S’agissant d’une enquête notamment ouverte pour « vol avec arme en bande organisée », les gardes à vue sont susceptibles de durer jusqu’à 96 heures, soit jusque vendredi. A ce stade, les bijoux n’ont toujours pas été retrouvés, mais « environ 200.000 euros en liquide ont été saisis » lors des perquisitions, d’après la source proche de l’enquête. Anvers Les investigations, qui avaient conduit à l’arrestation de dix-sept personnes lundi en région parisienne et dans le sud de la France, pourraient s’orienter vers Anvers, plaque tournante du commerce de diamants, où deux des suspects ont été vus. Rappel des faits Dans la nuit du 2 au 3 octobre, la vedette ultramédiatisée de téléréalité de 36 ans s’était fait braquer par cinq hommes armés – arrivés et repartis à vélo – dans une discrète résidence hôtelière de luxe du centre de Paris, où elle était venue assister à la Fashion Week. Après l’avoir ligotée, bâillonnée et enfermée dans la salle de bain, ses agresseurs étaient repartis avec une bague d’une valeur de quatre millions d’euros et un coffret de bijoux pour un montant de cinq millions. L’image de Paris écornée Ce braquage spectaculaire avait constitué le plus important vol de bijoux commis au détriment d’un particulier en France depuis plus de 20 ans. Le vol des bijoux de Kim Kardashian s’inscrit dans une série d’agressions visant des riches étrangers, qui écornent l’image de Paris, première destination touristique au monde, en pleine campagne pour reconquérir ses visiteurs après les attentats djihadistes meurtriers de novembre 2015.