L’Imam Alioune Ndao et ses coaccusés vont devoir attendre encore 45 jours pour être édifiés. Poursuivis pour apologie du terrorisme, ils devront comparaître à nouveau le 14 février 2018 pour leur procès en audience spéciale de la chambre criminelle d’assise.
La demande de renvoi émane en premier lieu du président de la cour. Celui-ci a estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour la tenue du procès. A peine a-t-il émis l’idée que l’occasion a été saisie par les avocats des mis en cause. Me Mohamadou Moustapha Dieng a été l’un des défenseurs des accusés traduits devant la Chambre criminelle à plaider le renvoi de l’affaire.
Me Dieng a relevé un certain nombre de manquements dans la procédure. D’avis que les dossiers de leurs clients n’ont été mis à leurs dispositions que tard dans la soirée d’hier, il a dénoncé l’absence d’égalité des armes entre le parquet et les avocats de la défense. « Le dossier que détient le parquet ne correspond pas au petit extrait qui leur a été communiqué. Il y a des manquements et la communication ne permet pas aux avocats de pouvoir s’imprégner profondément du contenu. Pour qu’il puisse avoir un procès équitable, les avocats ont réclamé d’être à égale distance du parquet. Le dossier qui leur a été transmis comporte des failles et ne leur permet pas de pouvoir défendre convenablement cette affaire », dira-t-il.
Le président, pour rassurer les conseils de l’imam Alioune Ndao et Cie, a prononcé le renvoi. Il leur a promis que les conditions réclamées pour un procès équitable seront réunis à temps. Mais, auparavant, il avait appelé chaque accusé à la barre. Dans l’ordre ont été invités à comparaître, imam Ndao et ses 27 coaccusés. Dans ce lot de mis en cause, l’on a dénombré 3 jeunes femmes et un accusé non extrait.