Le député et proche ami du chef de l’Etat, Farba Ngom a été arrêté et maintenu pendant des heures à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris. La raison principale : trafic de devises.
Le maire de Agnam Civol a voyagé avec deux mallettes remplies de billets de banque d’une valeur de plus de 38.600 euros soit plus de 25 millions de francs CFA. D’où vient toute cette somme ? Farba Ngom serait-il un capitaine d’industrie inconnu au bataillon du patronat ?
Ou le président de la République lui aurait-il remis de toute cette manne et pour quelle raison ? Ou encore userait-il de son pouvoir d’influence auprès du chef de l’Etat pour bénéficier de versements de sommes indues de la part de certains ministres et Directeurs généraux de sociétés nationales ?
Autant de questions qui au-delà du scandale de trafic de devises, renseignent sur une mafia politico-financière au cœur de l’Etat qui depuis sous Abdoulaye Wade grève dangereusement les ressources publiques.
De nombreuses sources et mêmes des responsables de l’APR frustrés dénoncent «un gouvernement ou un appareil de quota». «Il faut vraiment avoir un parrain ou une marraine pour espérer un poste de ministre, de directeur général ou de PCA», ont-ils avancé. Ces caciques «bannis» de l’actuel pouvoir font même de graves révélations sur la prédation des ressources publiques. «Tous ces DG et ministres nommés par un ténor cotisent. Ils sont régulièrement sollicités quand il y a des meetings ou activités même parfois sociales. Ce sont des millions qui sont décaissés en guise d’acte d’allégeance».
Il y a quelques années, un directeur général d’une des plus grandes agences nationales allait passer à la trappe. Les carottes étaient déjà cuites mais l’un des barons de l’APR à Matam, l’a sauvé in-extremis de la guillotine. Il lui est ainsi fortement redevable et serait prêt à tout pour lui.
Fin de rédaction.