Le Sénégal est réputé un pays de teranga où l’hospitalité y est devenue une marque de fabrique au sens polysémique du terme. Mais delà à l’étendre aux poches du Chef de l’Etat qui usent de leur position de pouvoir pour se servir des avantages que leur offre la République, les Sénégalais ont de quoi s’inquiéter. Après Abdou Karim Sall épinglé dans l’affaire des gazelles Oryx, c’est au ministre en charge de l’intérieur d’être indexé dans cette affaire. A la limite, les gens du pouvoir s’arrogent tous les avantages de la République sans coup férir. Dans un pays presque à genoux !
L’affaire des gazelles Oryx est loin de connaitre son épilogue puisqu’Abdou Karim Sall n’en est que l’iceberg d’un processus ancré dans le Macky.
En effet le ministre de l’Environnement aurait fait transférer six (6) gazelles Oryx dont deux (2) sont mortes en cours de route.
Ces animaux extraits de la réserve publique du Ferlo étaient nuitamment acheminés dans son ranch privé. Interpellé, le ministre a déclaré sans ciller qu’il reste droit dans ses bottes, qu’il n’a rien à se reprocher précisant que ces espèces lui ont été confiés.
Alors que cet épisode n’est pas encore terminé, voilà que l’affaire s’éclaire d’un jour nouveau sur le ministre en charge de l’intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouye Ndiaye.
Le journal Kritik nous informe que ce dernier aurait lui aussi bénéficié de six (6) gazelles Oryx dans sa réserve de Linguère.
De quoi relancer le débat sur ces proches de Macky dont la spécialité est d’user de leur position de pouvoir pour se servir du pays au lieu de le servir comme ils feignent le faire.
A l’évidence, Abdou Karim Sall et Aly Ngouye Ndiaye devraient tous les deux être démis de leurs fonctions puisqu’ils ont trahi le Chef de l’Etat et les Sénégalais.
Non seulement, ce scandale est révélateur d’un pouvoir qui travaille pour lui et non pour les sénégalais, mais qu’avec les effets collatéraux de la Covid-19,il n’est pas question pour nombre de citoyens engagés, que de tels errements soient pardonnés au Chef de l’Etat.
Car, nos compatriotes ont à présent la coupe pleine devant un pouvoir vorace qui n’aurait point le sens de la mesure et de la pondération dans ses dérives les plus improbables. Demain, il fera jour. Diantre !