Affaire des faux médicaments de Touba – Une mauvaise nouvelle pour le guinéen Amadou Woury Diallo et Bara Sylla

Juge de la Cour d’appel de Thiès et président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko doit être fier de la décision qu’il avait prise dans l’affaire Amadou Woury Diallo. Il s’agit du ressortissant guinéen impliqué dans un trafic de faux médicaments et gracié alors qu’il avait fait appel de sa condamnation.

La Cour suprême lui a donné raison au détriment du procureur de la République qui avait saisi la Cour suprême suite à la décision du juge d’Appel de Thiès, Souleymane Teliko confirmant la condamnation de Woury Diallo et Bara Sylla à 5 ans et 7 ans de prison ferme. La Cour suprême a rendu son arrêt en rejetant purement et simplement le pourvoi en cassation du parquet.

Me Abdoulaye Babou, avocat des pharmaciens du Sénégal s’est réjoui de la décision et a félicité les magistrats de cette chambre qui, selon lui, ont dit le droit. Car, explique-t-il : « On ne pouvait pas comprendre pourquoi Mamadou Woury Diallo a bénéficié d’une grâce. Ensuite, en son temps, le parquet lui-même, qui doit sauvegarder l’intérêt général avait dit qu’il fallait réduire la peine de Bara Sylla de 7 à 4 ans. Aujourd’hui, nous sommes contents à tout

Pour rappel, la gendarmerie de Touba Belel avait pris deux gros camions dans lesquels il y avait un chargement de faux médicaments d’une valeur de 1 milliard 350 millions.

L’affaire avait été, d’abord, jugé à Diourbel et les deux prévenus ont été condamnés à des peines fermes. Ils ont tous interjeté appel mais quand l’affaire a été évoquée à la barre de la Cour d’appel de Thiès, il s’est trouvé que Mamadou Woury Diallo, entre temps, a bénéficié d’une grâce et a disparu dans la nature.

Devant la Cour d’appel de Thiès le 22 juillet 2019, la deuxième chambre de la Cour d’appel a rendu un arrêt en confirmant les condamnations de la première instance tout en écartant la grâce présidentielle qui a été accordée à Mamadou Woury Diallo. Le parquet n’étant pas satisfait du verdict avait introduit un pourvoi en cassation. Ce, parce qu’il estimait que seule le président de la République avait le pouvoir d’écarter une grâce déjà accordée.

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