« Nous devons d’abord lever un équivoque sur les 23 milliards injectés par la Banque Mondiale pour le projet Pôle de Développement de la Casamance (PPDC). Ce financement n’a rien à voir avec les réalisations que doit faire le Budget Consolidé d’Investissement (Bci) de l’Etat du Sénégal», avait soutenu samedi, Sékou Sambou, le président du PPDC, en réunion du Collectif des Cadres Casamançais pour faire le bilan du projet mis en œuvre dans le cadre du PSE.
Cependant, d’importantes réalisations sont notées avec un accent particulier fait sur le développement de l’économie locale, la création d’emplois, le pouvoir d’achat des populations, notamment la situation des agriculteurs. « Approuvé par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale le 25 septembre 2013 pour un financement d’un montant total de 40 millions de Dollars des EU, le PPDC est entré en vigueur le 20 mai 2014. Le Personnel Technique a été recruté entre Octobre et Novembre 2014. Le Comité de Pilotage a validé à Kolda, le 05 Décembre 2014 le budget et le plan d’activités de l’année 2015 », a d’emblée rappelé Sékou Sambou.
Dans le cadre de la composante Mise en œuvre, coordination et renforcement des capacités, l’identification des partenaires stratégiques clés à la mise en œuvre du projet est faite, et des ententes signées avec les coopératives semencières ainsi que la fédération des ostréicultrices pour accompagner leurs membres à la réalisation des objectifs, tout cela pour doter les agriculteurs et agricultrices d’outils de perfectionnement de leurs activités.
« C’est ainsi qu’à côté de l’AGETIP, l’AGEROUTE, et la SODAGRI, le projet va confier l’appui aux agriculteurs et à leurs institutions au Fonds National de Développement Agro-Sylvo-Pastoral (FNDASP) tandis que l’ANIDA s’occupera de la réalisation et de la mise en valeur de 3000 hectares de fermes maraîchères », ajoute Youssoupha Badji, le coordonnateur du projet. « Ces efforts ont certes attiré la Banque Mondiale, qui considère que le PPDV est l’un des plus importants projets mis en œuvre an Afrique du sud de Sahara au regard de la transparence comme mode de gestion, de l’importance des filières développées, et de l’impact sur le développement des populations. Voilà un des prétextes de l’institution financière internationale pour injecter 23 milliards qui n’ont rien à voir avec ce que le BCI fait en termes de réalisations dans le cadre des projets et programmes de l’Etat », souligne Sékou Sambou, par ailleurs, Conseiller du chef de l’Etat.
La réunion s’est déroulée devant des sommités issues de la verte Casamance qui ont apprécié l’importance du PPDC dans le désenclavement de la Casamance et de son importance pour le retour définitif de la paix dans la région sud.
Youssouf NDIONGUE et Mohamed WAGUE : La Redaction SENTV.info