Les organisations sénégalaises de protection des droits d’homme se disent préoccupées à la récurrence des grèves de la faim en milieu carcéral, . D’autant plus que 3 parmi les 16 détenus thiantacounes inculpés dans le double meurtre de Médinatoul Salam ont tenté de mettre fin à leurs jours.
Dans un document parvenu à nos confrères de Seneweb, et co-signé de ces organisations, Sadikh Niass (Raddho), Me Assane Dioma Ndiaye (Ligue sénégalaise des droits humains) et Seydi Gassama, (Amnesty International Sénégal) ont dénoncé cette situation à laquelle sont confrontés ces détenus poursuivis « pour des faits d’homicide avec actes de barbarie, non dénonciation de crimes, association de malfaiteurs, détention d’armes à feu sans autorisation administrative, infraction aux lois sur les inhumations ».
Une affaire, disent-ils, dont l’instruction a été bouclée en 2013 et ils attendent depuis lors d’être fixés sur leur sort. « Nos organisations ont appris, avec amertume, que suite aux nombreuses promesses non tenues d’organiser leur procès, l’un des prévenus avait tenté de se suicider en avalant des produits détergents« .
« Nos organisations regrettent la persistance des longues détentions au Sénégal nonobstant l’institution des Chambres criminelles au niveau des Tribunaux de grande instance et appellent l’Etat du Sénégal à se conformer aux dernières recommandations du Comité des nations unies contre la Torture », souligne le document.