L’ancien Premier ministre, Aminata Touré, continue d’en voir des vertes et des pas mûres même après avoir campé sur sa position en donnant des détails. Modou Fall, président du Mouvement Degg Moo Woor, estime, dans une déclaration reçue à Xibaaru, que c’est très facile d’énoncer des chiffres, ce qui relève de la politique politicienne. « Sa sortie me rappelle celle de Monsieur Dansoko quand il disait que Karim a volé 2000 milliards », a-t-il dit.
En effet, rappelle-t-il, le Président d’honneur du Pit, qui faisait face à la presse en marge de la réunion du bureau politique de son parti, avait informé que 2200 milliards de Cfa ont été identifiés par les services habilités de la France. Il disait, selon L’As, « avoir été informé en 2008 que deux pontes de l’ancien régime avaient déjà planqué de l’argent. L’un pour une valeur de 1500 milliards de Cfa et l’autre de 700 milliards… «
Il est très facile en politique, selon M. Fall, de faire de l’extrapolation. « En science, on dirait qu’elle utilise des données fragmentaires pour justifier son argumentaire. Sauf que le problème de l’extrapolation se pose quand on veut découvrir une loi générale, connaissant seulement un nombre limité de résultats d’expérience. Le Trésor public est un organisme public chargé des ressources financières d’un État. L’Etat a collecté 200 milliards mais cet argent ne se trouve pas encore dans les caisses du trésor public », souligne-t-il.
Ainsi, n’étant pas en mesure de justifier ses propos, Aminata Touré persiste, selon Modou Fall, non dans sa déclaration mais dans la dissimilation de la vérité. « Sa déclaration est pathétique », martèle-t-il avant d’ajouter : « Certains, militants de son parti disent qu’elle cherche à se positionner, que le bureau Mme Aminata Tall l’intéresse beaucoup », susurre-t-il.
Aussi, conclut le leader de Degg Moo Woor, Mimi Touré n’aura jamais toutes les données nécessaires pour confirmer ses propos parce que cet argent (les 200 milliards) est imaginaire. « Il est possible de prouver que 100 + 100 = 200, il suffit juste de savoir compter, cependant, il serait impossible de prouver que 100 + 50 = 200. A moins qu’on soit nul et qu’on veuille persister dans son erreur », dit-il avant de terminer par ce proverbe de Jean Etienne Judith Forestier : « Se tromper est de l’Homme, mais persister opiniâtrement dans son erreur est d’un sot ou d’un fou« .