Si ça ne dépendait que du procureur, Khalifa Sall et Cie, qui sont impliqués dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, seraient déjà devant un tribunal. Le chef du parquet aurait bouclé le dossier et ne serait confronté, pour aller en procès, qu’à l’obstacle que constituerait la défense.
«Ce sont les avocats de Khalifa Sall eux-mêmes qui bloquent ce dossier. Ils ne cessent de soulever des exceptions et de faire des demandes, éructent des sources judiciaires. Pour la demande de liberté provisoire, ils ont épuisé toutes les voies de recours, puisque la Cour suprême a rejeté cette demande. Maintenant, ils s’agrippent à la demande d’annulation de la procédure. La demande a été rejetée par le Doyen des juges et par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar.»
Cette dernière requête est soumise à la Cour suprême, qui devrait se prononcer le 17 septembre. En principe, apprend-t-on, c’est la dernière étape avant un éventuel procès.
«Le procureur est prêt, soufflent les mêmes sources. Si les avocats se dessaisissent, le Parquet va enrôler cette affaire pour jugement dans les quinze (15) jours qui suivent. Et si la Cour suprême venait aussi à rejeter la requête, le procureur enverrait aussi Khalifa Sall et consorts devant le tribunal correctionnel pour y être jugés dans les 15 jours qui suivent la décision.»
Par conséquent, sauf annulation de la procédure par la Cour suprême ou autre opposition de la défense, Khalifa Sall et Cie pourraient se retrouver devant un tribunal au début du mois d’octobre.
Ils sont poursuivis pour escroquerie, détournement de deniers publics et association de malfaiteurs. L’affaire porte sur un montant de 1,8 milliard de francs Cfa.