Placé en garde à vue ce mercredi, Seydina Fall alias Bougazelly fera face au procureur de la République. Mais, face aux enquêteurs, l’ex député a, selon Libération, servi aux gendarmes la même version soutenue dans la presse.
Cependant, informe le journal, les premières personnes ont chargé lourdement Seydina Fall. L’un des suspects en l’occurrence Malick Samb a avoué aux gendarmes que son fournisseur de faux billets n’était autre que l’ex député. Mieux, il a décidé de coopérer avec les gendarmes en appelant Bougazelly pour lui dire qu’un client avait besoin en urgence de billets noirs et de mercure pour les laver. Après échanges, Bougazelly lui propose 46 millions de francs CFA en billets noirs. Ils s’accordent et Samb indique au responsable de l’Alliance pour la république (Apr) que le client amènera la somme convenue. Bougazelly, relate Libération, ne se doute pas que le fameux client était un gendarme infiltré.
Face à l’enquêteur, Bougazelly ouvre la malle arrière de sa voiture pour livrer le sac contenant la marchandise et du mercure. L’élément infiltré décline ses fonctions, une équipe civile de la section recherches, qui suivait discrètement l’échange, sort sa planque et Bougazelly est embarqué.
Mieux, lors de la perquisition, effectuée chez l’ancien parlementaire et en sa présence, les gendarmes découvriront un autre lot de billets noirs et du mercure à la pelle. Le plus grave, révèle la même source, le patron d’un restaurant figure dans le lot des complices présumés de Bougazelly qui ont été arrêtés. Le rôle de ce dernier était de fourguer des faux billets aux clients, qui ne se doutaient de rien, en leur rendant la monnaie après paiement de leur commande.
EMEDIA