La chaîne TFM est encore au-devant de la scène avec l’affaire Badara Gadiaga. Un appel au boycott est lancé par des figures fortes du régime en place. Le ministre Alioune Badara Dione, commissaire scientifique en charge de l’économie sociale et solidaire du parti Pastef, en première ligne.
Dans un message publié sur X ce lundi 24 mars 2025, Dione a dénoncé la « complicité » des membres permanents de l’émission Quartier Général face aux injures proférées par Badara Gadiaga à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et du député Amadou Ba. Il a déclaré qu’il ne participera plus aux programmes de la chaîne tant que des excuses publiques ne seront pas présentées, une position qui fragilise davantage la réputation de TFM.
Ce boycott s’inscrit dans un contexte tendu, alors que Pastef a publié dimanche soir un communiqué, relayé par Senego, condamnant la recrudescence des insultes sur les plateaux télévisés. Le parti au pouvoir a appelé le CNRA et le CORED à intervenir pour enrayer ces dérives, qu’il juge contraires aux valeurs sénégalaises de vivre-ensemble. Pastef a également menacé d’utiliser toutes les voies légales pour sanctionner ces comportements. Serigne Khadim Bamba Fall, coordonnateur des BAOS, a lui aussi réagi ce lundi sur RTS1 dans l’émission Kenkalibaa, exprimant son indignation et joignant sa voix à l’appel aux excuses publiques.
De son côté, Bouba Ndour, directeur des programmes de TFM, a tenté de désamorcer la crise au micro d’IGFM. Il a défendu la ligne éditoriale du Groupe Futurs Médias, affirmant que « la philosophie de GFM n’est pas de manquer de respect aux gens ». Ndour a rappelé que Quartier Général, en dix ans d’existence, n’avait jamais été le théâtre de dérapages, tout en soulignant la responsabilité individuelle des intervenants. Malgré ces justifications, la vague de critiques et le boycott annoncé par des figures influentes de Pastef risquent de porter un coup dur à l’image et à l’audience de TFM.
