Le maire Aliou Sall a convoqué demain le Conseil municipal de Guédiawaye pour examiner plusieurs points de l’ordre du jour. Cette réunion suscite des soupçons sur la volonté de l’édile de Guédiawaye, de «légaliser» des actes qu’il avait déjà posés sans l’aval du Conseil municipal. Surtout le point concernant l’autorisation de mise en valeur d’infrastructures communales.
D’après « L’As » qui donne l’info, il remet au goût du jour la polémique sur une supposée vente de terrain à Auchan. Puisque sur les convocations des conseillers, le maire de Guédiawaye évoque sa volonté de mettre en valeur certaines infrastructures communales. Dans son argumentaire, Aliou Sall fait état de signatures de convention de location, de cogestion, de partenariat public-privé etc., pour rentabiliser ces infrastructures.
Ainsi, pour ce faire, il a visé des infrastructures telles que l’actuel Hôtel de Ville, l’actuel état-civil, la bibliothèque municipale, les esplanades et équipements connexes des stades Amadou Barry et Ibrahima Boye, le bloc scientifique et technique, le pole internet et services associés.
La liste est loin d’être exhaustive, d’après la note du rapport de présentation dont le journal détient une copie. Ce point de l’ordre du jour sera soumis au Conseil municipal pour examen, afin de donner l’aval au maire de signer des conventions. En tout cas, si le Conseil municipal autorise une quelconque convention d’occupation des esplanades et équipements connexes des stades Amadou Barry et Ibrahima Boye, Aliou Sall fera face à une révolte des mécaniciens qui avaient été déguerpis des parages et à qui il avait promis de les reloger ailleurs. Pourtant, son rival Ameth Aïdara l’avait accusé d’avoir déjà vendu certains espaces à Auchan. Visiblement, d’après le camp de Aïdara, Aliou Sall cherche à valider « son forfait par une majorité mécanique ».
Les conseillers vont se pencher aussi sur d’autres points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de l’autorisation spéciale portant fonds de concours de la décentralisation 2020, le virement de crédits, le parrainage d’établissements scolaires, le vote et l’adoption du compte administratif 2019. La rencontre risque d’être électrique au vu des points qui seront débattus.