Suite à la mort de la fillette de 12 ans, Aïcha Diallo, survenue le lundi 16 octobre 2017, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a fait ouvrir une enquête pour situer les responsabilités afin que des sanctions puissent être prises. Mais le président de l’Assamm, Ansoumana Dione, incrimine le système sanitaire sénégalais jugé très malade.
Ansoumana Dione ne décolère pas au sujet de la mort par négligence de Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine. « Et si le fautif est le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr? », s’interroge, dans une note parvenue à Senego, le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm).
En vérité, argue M. Dione, si le secteur de la santé fonctionne bien, ce résultat positif est automatiquement mis à l’actif de la tutelle et ceci est donc valable pour le contraire. « C’est la raison pour laquelle, nous insistons pour que le système sanitaire sénégalais qui se trouve être gravement malade, beaucoup plus malade même que les malades qu’il est censé de soigner, soit réorganisé le plus rapidement possible ».
Concernant le cas Aïcha Diallo, « si c’est le mauvais système qui est à l’origine de sa mort, ce qui est plus probable, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr devra prendre toutes ses responsabilités pour y apporter les changements tant attendus par les acteurs de la Santé. Sinon, il aura totalement failli à sa mission ».
Et Ansoumana Dione de rappeler que c’est « ce même système qui empêche jusqu’ici la prise en charge médicale des malades mentaux errant à travers le pays et leur réinsertion sociale, un projet aussi cher à l’Assamm, pourtant reconnue à cet effet, par le ministre de l’Intérieur en 2001 ».