La Cour d’appel de Thiès jugera, ce mercredi, le différend opposant le responsable libéral Mamadou Lamine Massaly et son ex-petite amie, Coura Ndiaye. Cette dernière lui réclame la somme de 5 millions de francs Cfa représentant, selon la plaignante, le total de sommes prêtées, selon Vox populi.
Déboutée en première instance, la dame est revenue à la charge avec cette fois-ci l’espoir d’obtenir gain de cause. Coura Ndiaye se présentera à la barre avec de nouveaux éléments sous les bras : les preuves des versements d’argent, en l’occurrence des pièces de transferts via Wari.
C’est que lors du premier jugement de l’affaire, la plaignante ne pouvait prouver qu’elle a versé de l’argent à Massaly. Ce dernier a nié les faits et réclamé 500 mille francs Cfa comme amende contre son accusatrice.
« Il nous a fait croire que ses comptes étaient bloqués »
Les faits remonteraient à 2012, au lendemain de la perte du pouvoir par le régime libéral. « Massaly a eu des difficultés financières après leur défaite, rembobine Coura Ndiaye. Donc en février 2013, il s’est rapproché de ma mère et moi, afin qu’on l’aide à régler sa situation, et cela par des prêts qui lui ont été remis en plusieurs tranches et qui ont atteint maintenant 5 millions de francs Cfa. »
Pour convaincre ses créanciers présumés, Massaly aurait invoqué la traque des biens mal acquis, affirmant, selon son ex-petite amie, que ses comptes étaient bloqués. « Puisque c’était en vogue nous l’avons cru. Étant celui de ma mère, cet argent a été remis à M. Massaly par mon intermédiaire », précise Coura Ndiaye, qui se souvient que les ennuis ont commencé pour elle et sa maman lorsqu’elles ont commencé « à réclamer cet argent ».
« Il nous a traitées de tous les noms d’oiseaux au téléphone en soutenant qu’il ne nous devait rien du tout », raconte Coura Ndiaye.
Massaly serait le père de l’enfant
Mais cette affaire de dette cache une autre affaire. Les deux ex-amoureux ont eu un enfant de 5 ans. Massaly pense qu’il n’est pas le père du garçon.Pour en avoir le cœur net, il a fait faire un test de paternité. De l’avis du responsable libéral, c’est cette action qui lui vaudrait les accusations de Coura Ndiaye.
« L’enfant qu’elle m’attribue n’est pas le mien », avance Massaly. « Le tribunal nous a convoqués le 14 septembre. Elle a peur. J’ai toujours pris en charge l’enfant, mais on m’a dit que ce n’est pas le mien. »