Le projet de loi numéro 33 /2021 portant seconde loi de finances rectificative pour l’année 2021, a été examiné et adopté, ce 15 novembre, par les parlementaires à l’occasion de la session ordinaire unique 2021-22.
Le ministre des finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a soumis le projet aux députés, a décliné les motifs du projet de seconde LFR.
Il révèle que la prise en compte des ressources des droits de tirages spéciaux (DTS) approuvés par le conseil des gouverneurs du FMI, en faveur de notre pays lui a donné droit à 246,237 milliards Fcfa dont 196,237 milliards Fcfa au titre de 2021 et 50 milliards Fcfa en réserve pour la couverture d’une partie des besoins de financement pour 2022.
Abdoulaye Daouda Diallo a également fait noter que la nécessité d’assurer les compensations tarifaires de la SENELEC et les pertes commerciales du Groupement des Producteurs pétroliers constituait le 2ème élément qui milite en faveur de cette seconde LFR. Ainsi, un montant de 35 milliards Fcfa supplémentaires est budgétisé pour conforter la compensation tarifaire en faveur de la SENELEC.
Le dernier facteur justifiant ledit projet de LFR est lié au renforcement de transparence budgétaire. En effet, la présente LFR consacre l’intégration de recettes affectées telles que le prélèvement au profit du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD) et la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCE). À cela, s’ajoute la nécessité de constater les recettes provenant de la convention de dettes croisées avec la Senelec pour un montant de 68,95 milliards Fcfa.
Pour ce qui est des chiffres clés de la seconde LFR pour l’année 2021, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que le projet de LFR rapporté à la première LFR 2021 qui était arrêtée en recettes à 3170,4 milliards Fcfa et en dépenses à 3987,5 milliards Fcfa, connait une hausse des recettes de 74,4 milliards Fcfa ainsi qu’une hausse des dépenses de 224,4 milliards Fcfa.
En définitive, le déficit budgétaire devrait, selon le ministre, se situer à 6,3% du PIB contre 5,4% prévu dans la LFR1. Ainsi, le surcroît de déficit lié à l’utilisation des DTS sera limité à 0,9% du PIB pour soutenir l’amorce de la reprise économique…