Le 22 mai 1994, un jour de Tabaski, mon université d’alors UCONN aux USA accueillait le Président Abdou Diouf pour lui attribuer un Honoris causa. Le président de l’Université Harry Hartley m’avait fait l’honneur de coordonner l’arrivée du Président Diouf au Connecticut.
Je m’étais permis de retarder le vol présidentiel, en envoyant un fax sur demande du président de l’Université, la veille pour te dire de tout faire pour retarder l’heure d’atterrissage de l’avion pour donner le temps aux autorités de l’Université de terminer une cérémonie de graduation pour venir chercher le Président à l’Aéroport de Hartford.
Tu as fait faire à l’avion du Président Diouf une escale dans une île de l’Atlantique pour respecter ce vœu. Sur le tarmac, à l’arrivée, tu me lanças cette phrase qui m’est resté dans la tete jusqu’à nos jours. « Adama, le Président est à toi« , m’as tu lancé sur le tapis rouge… Et pendant 48h, j’ai eu le privilège de « gérer » le président Diouf et tu m’as donné l’occasion d’avoir une proximité et une intimité avec le Président Diouf qui ont façonné cette belle relation que j’ai depuis lors avec lui. Il me l’a rappelé l’année dernière. Grace à toi, Grand, j’ai joué au « chef de protocole » pendant 48h auprès de Diouf .
A la fin de la visite à UCONN, tu m’as dit, comme un cadeau d’au-revoir, « Adama, d’accord je te mobiliserais quand j’écrirais mes mémoires« …Tu m’as toujours rappelé cette promesse à chacune de nos rencontres, empreintes de tranches de rigolades à Dakar. Tu as toujours eu un regard affectueux en moi. C’est pour tout ça, Grand, que je ne peux JAMAIS t’oublier…Repose en paix