Après les accusations contre Ccbm et Tata faisant état de falsification de spécifications techniques de véhicules, pour un marché de véhicules au bénéfice du Ministère de l’Education Nationale, avec la complicité de la Division Régionale des Transports Terrestres de Dakar, la boîte de Serigne Mboup a tenu à réagir pour rétablir les faits.
«Après avoir validé la fiche d’homologation du véhicule concerné (Rexton) le 12 mai 2015, la Direction des Transports Terrestres par lettre en date du 03 septembre 2015 nous a demandés de corriger quelques erreurs liées aux données figurant sur la fiche. Notre homologation est intervenue le 12 mai 2015, soit donc deux mois avant la date de dépouillement. Donc s’il y a erreurs celles-ci ne sauraient nous être imputables mais plutôt à l’administration que nous avons plusieurs fois interpellée sur l’Appel d’offres lancé par le Ministère de l’Education Nationale pour la fourniture de 97 véhicules», réagit Ccbm dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Seneweb.
Serigne Mboup est convaincu que Ccbm est victime d’acharnement depuis qu’il est entré dans le marché de l’automobile. «En effet, curieusement, à chaque fois qu’il s’agit d’un marché qui dépasse le milliard, des tentatives de manipulations sont organisées pour écarter Ccbm seul concessionnaire dont le capital est entièrement détenu par des sénégalais», réagit Ccbm qui soutient que contrairement aux autres concessionnaires, il a l’avantage de disposer d’une usine, avec une licence d’assemblage de véhicules de marques Sangyong (Corée), Great Wall, Chery et Foton (Chine) qui permet d’adapter certains types de montages en fonction des besoins du marché dans le respect strict des normes internationales avec un contrôle qualité certifié et une garantie de 2 à 5 ans adossé sur un SAV moderne».
«Cette usine a démarré depuis 2010 et a déjà monté plus de 2000 véhicules mis en circulation et utilisés par l’Administration, les entreprises et les particuliers et a contribué à la réduction du chômage par la création d’emplois directs et plus de 500 emplois indus. Dans un futur proche notre ambition est de produire des véhicules entièrement « Made in Sénégal » et distribués par des sénégalais. Il importe de rappeler que le Sénégal a fabriqué son premier véhicule dans les années 1970, donc bien avant la Chine. Notre Etat et notre économie devraient promouvoir la création d’unités de production locales et réduire progressivement les importations. L’avantage compétitif de nos offres et la nouvelle situation qui en a découlé, a fortement perturbé les plans d’une multinationale étrangère présente au Sénégal depuis la colonisation. Cette dernière avait fait des Appels d’offres au Sénégal, sa chasse gardée. A ce propos, il est bien de rappeler que cette multinationale étrangère propose des véhicules montés en Afrique du Sud alors que CCBM les monte au Sénégal. C’est pourquoi notre offre est moins chère (88 320 000 FCFA) sans compter la valeur ajoutée pour l’industrie nationale», explique Ccbm.
Serigne Mboup note que «les nombreux recours de CCBM découlent du manque de transparence et de la non application de la décision N° 175 du 13 juillet 2013 rendue par l’ARMP définissant les spécifications techniques garantissant l’égal accès de tous à la commande publique conformément à la loi mais surtout de notre refus de subir l’ostracisme dans notre propre pays. Depuis 2006 CCBM participe à des Appels d’Offres et n’a jamais fait l’objet d’accusations aussi fallacieuses et aussi graves’.
Pour «rétablir la vérité des faits et ramener brutalement la clarté et la transparence, Serigne Mboup organise une conférence de presse ce dimanche 06 septembre 2015 à son usine de Rufisque (Ex Bata).
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