Khalifa Sall jugé jeudi prochain, sera sans nul doute condamné. Et ce sera l’épilogue d’un film à rebondissements mais privé de suspens. Le verdict a été connu d’avance.
Si le Maire de Dakar est dans une telle situation, c’est tout simplement parcequ’il n’a pas voulu se ranger derrière le leader de l’Alliance pour la République (Apr) prenant ainsi le contre-pied de la direction centrale du Parti socialiste (Ps) et d’Ousmane Tanor Dieng, recrue fidèle parmi les fidèles de Macky Sall.
L’ édile de la capitale paie ainsi durement sa rébellion et son indépendance assumée. Réélu Maire en 2014, Khalifa Sall est resté sur le viseur du pouvoir actuel qui a vainement mobilisé de grands moyens pour « récupérer » Dakar.
Le rapport de l’Inspection générale d’État n’a été mis sur orbite que pour enfoncer Sall en allant chercher des « crabes » jusque dans la fameuse caisse d’avance connue pour être une nébuleuse à l’image de toutes les « caisses noires ».
Car, si et seulement si une volonté de transparence avait guidé le pouvoir, des personnalités prises la « main dans le sac » par des investigations des corps de contrôle seraient aujourd’hui en prison. Mais, rien. La plupart d’entre elles sont promues à de hauts niveaux de responsabilité.
Khalifa est victime d’un Sall coup, une sale guerre. Le processus de sa mise à mort n’a été qu’un simple processus judiciaire bien mené. Au Sénégal plus qu’ailleurs, il n’y a pas de justice, il n’y a que des hommes. Il était écrit que Macky aura la tête de Khalifa. Et c’est terriblement malheureux pour notre démocratie.
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