Les dirigeants de neuf pays européens et africains, dont la Libye, ainsi que de l’ONU, l’Union européenne et l’Union africaine, ont décidé de mener des « opérations d’évacuation d’urgence dans les prochains jours ou semaines » des migrants victimes des trafiquants d’êtres humains en Libye, a annoncé le président français Emmanuel Macron mercredi.
Les mêmes pays ont décidé de mettre en place « une coopération étroite avec une task force opérationnelle, associant leurs services de police et d’intelligence, avec un lien étroit avec toutes les puissances non représentées, pour démanteler les réseaux et leur financement et interpeler les trafiquants », a-t-il dit.
UE, UA et ONU se sont aussi engagées à geler les avoirs des trafiquants identifiés. L’UA va mettre en place une commission d’enquête, a-t-il encore ajouté.
Enfin les pays réunis ont décidé de « mettre en place une communication volontariste destinée aux Africains pour dénoncer la traite des humains en Libye et décourager ceux qui cèdent aux sirènes des passeurs qui promettent monts et merveilles ».
En parallèle, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé mercredi la mise en place prochaine par les autorités libyenne à Tripoli d’un « centre de transit et de départ » des réfugiés les plus vulnérables vers des pays tiers. Cette initiative, soutenue par le gouvernement italien, facilitera le transfert de milliers de réfugiés vulnérables vers des pays tiers, a affirmé le HCR dans un communiqué.
Elle n’a toutefois pas été confirmée jusqu’ici par les autorités libyennes.Le principal objectif de ce centre est « d’accélérer le processus permettant d’obtenir des solutions dans des pays tiers, en particulier pour les enfants non accompagnés et les femmes vulnérables », a déclaré Roberto Mignone, représentant du HCR en Libye.
Parmi ces solutions, il cite le regroupement familial, l’évacuation vers des centres d’urgence gérés par le HCR dans d’autres pays ou le retour volontaire.
7sur7.be