Le jeudi 1er juin, le président américain Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Pour éviter que cette décision ne provoque une onde de choc mondial pour les 194 autres pays signataires de ce texte historique, le président américain a préféré faire cette annonce depuis la roseraie de la Maison Blanche. Une déclaration qui a suscité de vives applaudissements du côté de ses partisans.
En guise de justification, le président américain explique qu’il a pour objectif premier, de défendre les intérêts des Etats-Unis avant toute autre chose. C’est pour cela qu’il a été élu. Dès lors, l’Accord de Paris ne s’inscrit pas en droite ligne avec ses promesses de campagne, selon lui. Poursuivant, il explique qu’il ne se voit donc pas en train de respecter cet accord signé par son prédécesseur Barack Obama.
« Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens, les Etats-Unis se retireront de l’Accord de Paris sur le climat », a annoncé Donald Trump depuis la Maison Blanche.
Le président américain a par ailleurs indiqué qu’il ne « voulait rien qui puisse se mettre en travers » de son action pour redresser l’économie de la première puissance mondiale. « Je ne peux pas, en conscience, soutenir un accord qui punit les Etats-Unis (…). J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a-t-il insisté, avant de préciser que son pays était prêt à négocier un nouvel accord climat.
Après des semaines d’hésitations, le président américain tient ainsi à l’une de ses promesses de campagne, au nom de la défense des emplois américains.
Donald Trump s’engage ainsi à abandonner un accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale française par son prédécesseur Barack Obama dont l’objectif est de limiter la hausse de la température moyenne mondiale.
« En se retirant de ces objectifs inatteignables, le président Trump a réitéré son engagement à protéger les familles de la classe moyenne et les ouvriers du charbon », a fait savoir Mitch McConnell, le chef du Sénat qui vient du Kentucky. Pour Paul Ryan le président de la Chambre des représentants cet accord de Paris était « une mauvaise affaire ».
En Europe, Paris, Berlin et Rome ont signé un communiqué commun pour « regretter » la décision américaine, affirmant que le texte n’était « pas renégociable ». Tard dans la soirée, c’est Theresa May, pourtant proche de Donald Trump, qui a rappelé au président américain que « l’accord de Paris fournit le cadre global approprié pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures, tout en assurant l’accessibilité de l’énergie pour nos citoyens et nos entreprises ». Mais au-delà de la déception exprimée, de nombreux pays, comme le Canada et l’Australie ont confirmé leurs engagements. La Chine, qui ne s’était pas encore exprimée à cause du décalage horaire, devrait faire pareil vendredi.
Afrimag