Au Cameroun, une courte audience s’est tenue ce vendredi 19 mai à Douala devant le tribunal de grande instance sur le drame d’Eseka, le déraillement d’un train il y a plus de six mois. Cet accident avait fait officiellement 79 morts et plus de 600 blessés. Les familles des disparus demandent en fait, entre autres, l’identification des corps qui sont toujours dans les morgues à Yaoundé.
Les avocats des familles des disparus de la catastrophe ferroviaire demandent que leur soient rendus vivants leurs parents, passagers de ce train qui avait terminé sa course le 21 octobre 2016 dans la petite ville d’Eseka. Ou si leur décès est constaté, que les corps leur soient remis. Ils exigent aussi que leur soit délivré de certificats de genre de mort.
A l’audience de ce matin, les avocats de ces familles ont juste remis leur rapport au juge. Les conseils de Camrail ont alors demandé un renvoi, le temps pour eux d’en prendre connaissance et d’apporter leur réponse.
Délicate question des indemnités
Une nouvelle audience a été fixée pour lundi prochain. Elle devrait permettre un examen contradictoire de ces demandes. En filigrane se joue la question délicate des indemnisations des victimes et de leurs proches parents de cette catastrophe ferroviaire, qui avait fait près de 80 morts et plus de 600 blessés.
A Camrail, on se défend de poursuivre cette procédure et l’appréciation de cette procédure en toute sérénité. Alors que les familles des victimes et leurs conseils dénoncent plusieurs entorses et une loi du silence, autant des autorités camerounaises que de l’entreprise Camrail elle-même.
RFI.FR