Le Porte-parole de Rewmi, le Dr Abdourahmane Diouf n’est pas en phase avec le président de la République sur l’approche de prévention de la lutte contre le terrorisme.
Invité de l’émission « Sortie » de Walf Tv, il a déclaré que le chef de l’Etat n’avait pas à faire toute cette communication autour de la question. Ce qu’on attendait du président de la République c’était de faire un appel à toutes les forces vives de la nation (pouvoir, opposition, société civile, etc.) pour qu’on discute autour de la question sécuritaire. Mais il a plutôt versé dans l’isolement. « Nous avons observé la même chose avec le PSE, la crise Ebola et la crise scolaire pour laquelle en son temps, le Rewmi avait pris l’initiative de rencontrer le Premier ministre….. », dit-il.
Mais ce que fait le Sénégal ressemble à de la provocation par rapport aux terroristes. Parce qu’à son avis, c’est comme si le Sénégal faisait un appel du pied aux terroristes ». « Notre pays n’a pas les moyens de la France encore moins celui des Etat-Unis. Donc comment peut-on se lever un matin et dire que nous allons combattre le terrorisme », dit en substance le porte-parole du Rewmi qui donne une phrase imagée en évoquant l’élève qui ne maîtrise pas ses leçons, mais qui a eu l’audace de lever la main pour se faire interroger. Résultat des courses il fera découvrir toutes ses carences et ses faiblesses. En gros, Dr Diouf pense qu’il y a eu erreur de communication sur la question. Pire encore, estime-t-il, Macky Sall perd davantage en interdisant la burqa. « L’interdiction de la burqa n’a aucun sens ou si elle en a, cela devrait plus se faire dans un cadre strictement sécuritaire, mais pas en faisant dans la stigmatisation. Le pouvoir se crée plus d’ennemis que d’amis en interdisant le burka », pense le camarade d’Idrissa Seck. « Je pense également qu’on n’a pas besoin de toute cette communication autour de la question sécuritaire qui doit être secrète et renseignée », note Diouf qui parlant de l’arrestation de l’Imam Ndao, estime qu’elle doit être inscrite dans le cadre du respect des droits individuels.