Porte-parole du Ps, député à l’Assemblée nationale et par ailleurs Maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, il est longuement revenu sur la crise au Parti socialiste et la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall demandée par le maître des poursuites. Morceaux choisis.
En tant que porte-parole du parti, est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui se passe réellement au Parti Socialiste ? Parce que certains parlent même de crise.
Ce qui se passe dans le Parti socialiste vous l’appelez crise, vous l’appelez également dissidence. Et objectivement, il ne s’agit pas de crise dans le parti. Il y a que depuis plus d’un an et demi, des individualités du parti ont mis en avant leurs ambitions et leurs carrières personnelles, allant jusqu’à vouloir attenter à la vie et à l’intégrité physique, morale, d’autres camarades qui restent fidèles à la ligne du parti et qui acceptent de dérouler la ligne du parti en toute loyauté et toute patience citoyenneté. Nous avions en son temps mis en branle une kyrielle de leviers pour élucider cette affaire-là en vue de continuer d’être en phase avec l’évolution des idées et de la vie politique. C’est ainsi que nous avons des leviers internes qui sont possibles dans le cadre des instances et structures du parti. Mais comme nous sommes en démocratie, dans un Etat de droit, nous avons esté en justice. Aujourd’hui, il s’y est ajouté cette violence condamnable et qu’il faut absolument extirper de la vie politique pour l’assainir. Et c’est ça l’intérêt pédagogique de notre démarche. Nous avons constaté qu’il y a une sorte de groupe que je ne qualifierai pas seulement de dissidents parce que ce qu’ils font est plus grave. Mais, c’est des déserteurs qui, après avoir quitté l’armée régulière de leur patrie d’origine, sont allés se mettre en intelligence avec l’ennemi pour tirer contre l’armée régulière et continuer à se réclamer de l’armée régulière. Mais à chaque fois que le PS se réunit, délibère et communique, vulgarise ses idées, il se trouve des esprits bien malins disant qu’ils veulent le bonheur du PS sans être dans le parti et qui vont les interpeller, les interviewer. Puisque ça leur donne une existence, une visibilité, ils s’en donnent à cœur joie.
A votre avis, qui est-ce qui a amplifié ce phénomène ?
Ce phénomène est amplifié par des donneurs de leçons ou des politologues autoproclamés, des analystes attitrés mais autoproclamés qui vont dans le sens de faire des analyses, de convoquer par une phraséologie trop savante. Je pense à Babacar Justin Ndiaye et tout ceux qui lui ressemblent, qui parlent sans jamais interroger le parti, sans jamais lire nos statuts, convoquent des surfons de phraséologie et des sophismes de mauvais aloi pour dire que le parti est en crise. Ils ont tout faux. Une société sans crises, sans contestations, sans difficultés, au sens où crise veut dire choc des idées et choc des ambitions et contradictions, n’existe pas. Elle n’est même pas bonne. Ce qui est bon, c’est une société où il y a des difficultés, mais où il y a des mécanismes qui peuvent faire juguler ce phénomène. C’est ce que nous sommes en train de faire et c’est dans ce cadre, qu’après avoir tiré les enseignements de ce que nous avons vécu, puisqu’on ne peut pas faire avec eux, ils passent tout leur temps à ternir et souvent même sur fond de discours d’injures, de calomnies. Parmi ces gens-là, il y a deux catégories. Certains sont des torpilles d’autres des anguilles. Il y en a même qui sont en mission commandée. Il y en a qui ont pour mission de rendre la vie difficile au Parti socialiste pour permettre au parti de pouvoir négocier avec d’autres. Il y en a également qui sont à la solde d’hommes politiques qui cherchent à rendre difficile et retarder le processus d’avènements d’accession à nouveau du PS au pouvoir. Mais nous les avons identifiés et ceux-là, en d’autres cieux, nous les aurions taxés de traitrise. Je vais être précis. Ce dont il s’agit, un groupe de camarades qui, dans le cadre d’un débat démocratique et débat organisé au sein des instances et structures de notre parti, sont venus s’attaquer, un jour de mars, au bureau politique avec une troupe d’hommes et de femmes, de jeunes et d’adultes, qui n’étaient pas membres de cette instance.
Après cet incident il y avait des médiations avec comme maîtres d’œuvre les sages. Où est-ce que ça a bloqué ?
Ça a bloqué parce que ces gens-là étaient mus par des ambitions personnelles. Ils tenaient coûte que coûte à faire triompher leur vision, à faire la promotion de leur carrière et de leurs projections personnelles. Malheureusement, même à l’épreuve du temps et de la réalité, on peut aujourd’hui, qualitativement et quantitativement, dire qu’ils ont joué et qu’ils ont perdu. Par exemple si on prend le maire de Podor, Aïssata Tall Sall avec qui j’ai cheminé en tant que son adjoint, elle a été maire sous la bannière du PS, elle fut également député sous la bannière de Benno Bokk Yaakar. Mais quand elle est partie seule avec son « Oser » pompeusement annoncer « L’avenir », elle s’est retrouvée avec un député. Si vous prenez Mankoo et nos camarades qui sont dans Taxawu Sénégal, ils se sont retrouvés avec un nombre de députés dans lequel si vous faites le pointage de ceux qui sont issus du Parti socialiste, vous vous retrouverez probablement avec Khalifa Sall qui, s’il n’était pas à l’Assemblée, il n’y aurait pas l’un d’entre eux qui serait à l’Assemblée. Alors que dans ce groupe vous avez d’anciens députés comme Aminata Diallo Thior, Barthélémy Diaz, Idrissa Diallo et j’en passe. Là où finalement le Parti socialiste s’était retrouvé avec 20 députés dans le cadre de Benno Bokk Yaakar. Malgré leur départ, on s’est retrouvé dans le cadre de Benno Bokk Yaakar avec 15 Députés. 15 Députés s’ajoutant au nombre de hauts conseillers que nous avons, s’ajoutant à la présidence du haut conseil qui nous revient, s’ajoutant à d’autres responsabilités que nous pouvons avoir dans le cadre du compagnonnage. Dans un contexte où personne ne peut aller seul aux élections, que ce soit au Sénégal, en Afrique où ailleurs, avouez que la ligne du parti s’est avérée à la faveur des élections, des sanctions des électeurs et des citoyens. Notre ligne est avérée et elle est la ligne la plus réaliste, la plus conséquente et la plus conforme aux attentes du peuple sénégalais.
Et quel est l’avenir de ces derniers dans le parti ?
Selon nos textes, les statuts, le règlement intérieur, il y a pour chaque situation, pour chaque cas de faute, des sanctions qu’on peut envisager. Et les textes n’attribuent pas exclusivement certaines prérogatives à certaines instances et non pas d’autres. En effet, le bureau politique valide les décisions prises par le secrétaire général préparées par le secrétariat exécutif. Ensuite les mesures allant dans le sens de l’exclusion sont décidées par le bureau politique après rapport fait par une commission qui a été mise en mission. C’est dans ce cadre-là, qu’après avoir constaté les fautes successives de ces camarades qui, dans un premier temps avant même de s’attaquer violemment et physiquement aux membres du bureau politique, ont commencé à vendre des cartes de membre parallèles, sont allés prendre des couleurs, des logos, des slogans et même des devises qui n’ont rien à voir avec le parti. Nous avons constaté avant qu’ils étaient aussi en train de faire le tour du Sénégal, jouant sur la confusion en disant que nous incarnons le Parti socialiste. Ils ont pris des initiatives d’organiser une marche en disant que c’est toujours le PS. Aujourd’hui, il faut mettre un terme à cela. Nous avons dit que c’est un exercice de salubrité en termes d’assainissement des mœurs politiques, de clarification des rapports que de mettre un terme à cette confusion. C’est ainsi qu’un rapport a été fait et des propositions et des décisions ont été formulées à l’encontre du bureau politique. Sur 138 présents, 82 ont pris la parole et toutes ces personnes qui ont pris la parole ont dit qu’il faut les exclure. Il ne faut plus se limiter à constater leur auto exclusion, leur mise en rade des instances du parti. Ceux-là sont plus exigeants, mais nous ne confondons pas vitesse et précipitation. Je vois qu’ils font des bravades en disant que personne ne peut nous exclure du parti. On verra bien. D’ici décembre, le secrétariat exécutif va se réunir et nous appliquerons la décision qui sortira de cette réunion. Evidemment, elle peut être retardée ou reportée par des activités liées aux charges que nous avons, mais nous allons la tenir avant décembre parce qu’on va évaluer notre compagnonnage avec Benno Bokk Yaakar.
Que pensez-vous de la lettre du Procureur demandant la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall ?
Au regard de tout le bavardage qu’il y a eu sur fond de sentiments, je pense que le moment est venu, avec cette demande de levée de l’immunité parlementaire, de laisser l’Assemblée nationale dans le cadre de ses mécanismes, mettre en place une commission ad hoc et cette commission va instruire. Je pense, sauf erreur de ma part, qu’il est de l’intérêt de Khalifa Sall qu’enfin qu’il y ait l’occasion et la tenue d’un procès. Parce que s’il n’est pas coupable, il aura l’occasion de se défendre, aidé par ses avocats. Si ceux qui le poursuivent ont également un intérêt à faire jouer, c’est l’intérêt de pouvoir élucider cette affaire dans le cadre d’un procès juste et équitable. Je suis pour que, dans les meilleurs délais, qu’on lève son immunité parlementaire pour qu’enfin, il y ait la manifestation de la vérité. Je pense que finalement, c’est ce qu’il y a de mieux parce que trop c’est trop. Il y a trop de prétextes pour dire du n’importe quoi.
Willane n’a pas de mémoire s’il est arrivé à ce stat ,il le doit en grande partie à Khalifa j’en sais quelques choses j’adis jeune pionnier j’ai eu a partagé des missions avec lui en qualité de commissaire ad hoc
en réalité il n’a pas changé et ne changera jamais ;il est pure qu’un défaillant et il s’est pas rendre la monnaie Willane c’etait hier d’abords pour rappel: Gorgui Diallo;Moustapha KAMITE;Jacob SOUBOUNOU ;Malick FAYE; Feu PAPE BABACAR MBAYE;ISSA LO ,Younouss BODIAN USA ;BABA NDIAYE pour ne citer que ceux-là et moi c’est Okala ça ne te dira rien mais c’est ta nature