Abdoulaye Baldé, député-maire de Ziguinchor a annoncé jeudi 9 août sa candidature à l’élection présidentielle de février 2019. Ancien ministre des Mines, sous le mandat d’Abdoulaye Wade, il fait partie des personnalités concernées par une enquête de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, depuis 2012.
Abdoulaye Baldé présente sa candidature à la prochaine élection présidentielle pour, notamment, redresser l’économie et réformer une administration qu’il décrit comme étant politisée. Il veut mettre l’accent sur l’éducation et sceller la paix en Casamance, sa région natale. Il a appelé l’opposition à une multitude de candidatures pour envoyer Macky Sall au second tour en 2019.
Abdoulaye Baldé n’est pas un candidat comme les autres : ancien ministre d’Abdoulaye Wade, il fait l’objet de procédures judiciaires et doit toujours justifier l’origine licite de sa fortune. Mais ces procédures, assure-t-il, ne freinent pas ses ambitions.
« On a dépassé toutes les règles en matière de procédure », affirme-t-il, avant de rappeler qu’il est « en contrôle judiciaire depuis bientôt cinq ans ». Aujourd’hui, il estime avoir « passé toutes les étapes » et déclare que ses avocats « n’ont aucune nouvelle » du dossier.
Pour lui, pas de doute : « les Sénégalais connaissent bien ma probité intellectuelle et morale et je ne pense pas que ce soit une accusation d’une juridiction qui est décriée par tout le monde qui fera que mon nom sera entaché ».
En quête de parrainages
La coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, qui avait raflé près 40 % des suffrages à Ziguinchor aux législatives de 2017, ne peut donc plus compter sur ce soutien de poids dans le sud du pays.
De son côté, Abdoulaye Baldé doit encore rassembler suffisamment de parrainages pour faire valider sa candidature. « C’est prématuré », note un observateur de la vie politique : pas évident pour ce candidat à la stature régionale, de recueillir le quota de signatures sur le reste du territoire.