Au moins 30 présumés terroristes seront en procès devant la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises), mercredi 27 décembre prochain. L’audience spéciale se tiendra au palais de justice Lat-Dior.
Parmi les accusés figurent l’imam Alioune Badara Ndao et ses présumés complices, de même que d’autres imams, des femmes et un mineur, arrêtés entre 2013 et 2017 et ayant bouclé entre un et quatre ans de détention provisoire.
Ouf de soulagement pour les familles des détenus poursuivis pour terrorisme. Leur appel pressant semble porter ses fruits. Ces derniers temps, elles ont multiplié les alertes sur la santé de certains de leurs proches, les longues détentions dont ils sont victimes ainsi que leurs difficiles conditions auxquelles ils sont astreints en milieu carcéral.
Selon des informations de WalfQuotidien, 30 présumés terroristes seront en procès, mercredi 27 décembre prochain, au palais de justice Lat-Dior. Leur face-à-face avec le juge qui se tiendra en audience spéciale survient après avoir bouclé entre un et quatre ans de détention avant jugement. Arrêté depuis octobre 2015, l’imam Alioune Badara Ndao et ses présumés complices (Coumba Niang, Marième Sow, Ibrahima Anne) vont comparaître à l’audience publique.
De même que les autres imams poursuivis pour des faits liés au terrorisme dont Aboubacar Dianko, précédemment incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel puis transféré au Pavillon spécial, la prison des détenus malades logée à l’hôpital Le Dantec.
Première personne mise en prison dans le cadre de la croisade contre le terrorisme, l’imam Dianko attend son procès depuis quatre ans. Intercepté à Kédougou par des éléments de la Direction de surveillance du territoire (Dst) alors qu’il a tenté de rallier le Nord Mali, ce maître coranique est suspecté d’avoir des liaisons suspectes avec le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao).
Incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Hann (ex-Fort B), le mineur Mor Mbaye fera aussi face au juge en même temps que les autres.