Ils sont deux à se vautrer au fin fond du Macky tout en larguant des « bombes incendiaires » contre leur propre camp .Ils s’agit d’Alioune Badara Cissé et de Moustapha Cissé Lô. Deux caciques de l’Apr qui résonneraient comme des opposants invétérés mais qui ont choisi de pilonner le système de l’intérieur. Signe d’un malaise profond qui déchire une majorité qui se donne bonne conscience face aux nombreuses prévarications dont elle fait l’objet dans le cadre de sa gestion.
Alioune Badara Cissé, le Médiateur de la République serait accusé de tous les péchés d’Israël par les apèristes en raison de ses sorties au vitriol contre son propre camp. Ministre des affaires étrangères aux premières heures de leur avènement à la tête du pays, ABC a été ensuite disgracié par le Président Macky à cause de ses positions tranchées vis-à-vis d’un système dont il fait partie intégrante. Reconduit Médiateur de la République, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise n’en demeure pas moins assagi. Sa dernière sortie sur la crise scolaire, il avait pris faits et causes pour les parents d’élèves et les élèves tout en mettant au banc des accusés, gouvernement et enseignants. Aujourd’hui, le secrétariat exécutif national de l’Apr estime que ses sorties récurrentes contre les Institutions relèveraient d’un positionnement politique militant, incompatible avec son statut de Médiateur de la République. Egalement, Moustapha Cissé Lô serait dans la même posture que lui. Le député et président du parlement de la Cedeao serait lui aussi en rébellion contre leur camp. Une « rébellion » qu’il aurait d’ailleurs étalée à l’émission Objection de Baye Omar Guèye à Sud Fm. Ainsi, malgré son moelleux strapontin, El Pistolero « dégaine et tire » à boulets rouges sur son mentor par ces temps-ci. Les apèristes lui auraient même demandé de se démettre de toutes ses fonctions électives au lieu de s’en tenir uniquement aux instances du parti. A la limite, ABC et Cissé Lô persistent dans leur posture de « têtes brûlées » qui vouent aux gémonies le système Macky par un pilonnage ciblé à l’interne même de la majorité. Le chef de l’Etat garde pour l’heure ses deux « Patates chaudes » entre ses mains. Il ne peut les jeter car ce serait la pire des choses. Mais également il ne peut les garder en raison de leur « nuisance » au sein du camp présidentiel. Ce qui lui reste à faire, c’est de tempérer leur ardeur en attendant que la présidentielle passe. Mais ce climat délétère qui indispose de plus en plus le camp présidentiel semble loin de connaitre son épilogue.