Abandon du parrainage : Macky va-t-il accepter à l’Ue ce qu’il a refusé à son peuple ?

L’entrée en vigueur du parrainage intégral à tous les candidats à une élection, avant la présidentielle du 24 février 2019, avait suscité une vive polémique au Sénégal. Nombreux sont les citoyens qui disent pas se retrouver dans ce système. Mais, contre vents et marrés, le projet de loi a été adopté en avril 2018 par la volonté de Macky Sall, président sortant, candidat à sa propre succession. Amenant le nombre de candidats à la présidentielle à cinq. Aujourd’hui, eut égard aux couacs notés dans l’organisation de la présidentielle par l’Union Européenne, cette dernière a sommé au Sénégal de retirer purement et simplement le projet. Macky Sall va-t-il accepter à l’Ue, ce qu’il a refusé à son opposition et au peuple Sénégalais ?

L’Ue tordre le bras à Macky

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) recommande l’abandon du parrainage-citoyen afin d’éviter d’éventuelles difficultés d’application politique et organisationnelle lors des élections locales prévues en décembre.

«Au titre des recommandations prioritaires, la MOE UE préconise l’abandon du parrainage-citoyen pour les élections locales, dont l’application poserait des problèmes politiques et organisationnels sérieux», a déclaré lundi la cheffe de la MOE-UE, Elena Valenciano, lors d’une conférence de presse de présentation de son rapport final d’observation de la présidentielle de fé vrier dernier.

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L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté en avril 2018 une loi instaurant le parrainage des candidatures à toutes les élections. Elle oblige tout candidat ou liste de candidature à une élection de recueillir au minimum 0, 8 % et 1 % et au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions. Elle a débouché sur l’invalidation par le Conseil constitutionnel de quelque 19 candidatures à la présidentielle du 24 février.

«Nous recommandons également de mener une réflexion d’ensemble sur les dispositifs du parrainage-citoyen pour les élections présidentielle et législatives», a signifié Elena Valenciano, soulignant que «ces discussions devraient être conduites dans le cadre d’une large concertation».

Elena Valenciano a souligné la nécessité de “garantir la neutralité et l’efficacité de la Commission nationale autonome (CENA) dans la supervision du processus électoral”.

De même préconise-t-elle le renforcement de l’efficacité des commissions de distribution des cartes d’électeur en assurant la traçabilité de leur distribution.

«L’accès au fichier électoral devrait à tout moment être permis aux partis politiques dans des conditions appropriées», disposition qu’elle qualifie de «mesure de confiance et de transparence».

La patronne de MOE-UE a ajouté que : «les observateurs de l’UE recommandent de garantir des conditions de campagne équitables en envisageant notamment un système de financement public des partis politiques encadré par une institution indépendante, et d’accroître la neutralité et l’efficacité du CNRA dans la supervision des médias en période électoral».

Aly Ngouille se fâche contre l’Ue…

La recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne dirigée par Elena Valenciano, relative à l’abandon du parrainage, a mis le ministre de l’Intérieur dans tous ses états. C’est, du moins, ce que révèle, dans sa livraison de ce mardi, le quotidien Source A.

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Aly Ngouille Ndiaye de s’époumoner : «Au lieu de se limiter à évaluer seulement la présidentielle, l’Union européenne s’est offerte le luxe permissif de se projeter sur les prochaines élections locales en essayant de donner des leçons au Sénégal qui est un État souverain».

Macky Sall va-t-il lâcher du lest…

Le chef de l’Etat qui avait initié le parrainage intégral suite à la pléthore de listes lors des dernières élections législations, va-t-il se plier à la volonté de l’Ue de retirer son projet ?

De peur de voir l’Ue former les robinets, va-t-il accepter ce qu’il a refusé à son peuple. Une chose est claire, l’Union européenne est un partenaire stratégique du Sénégal. Et comme l’Etat n’a pas d’amis mais plutôt ses intérêts, croisons les bras et attendant la suite.

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