Sous le régime de Wade, la lutte sénégalaise avait retrouvé ses marques. Mais depuis l’avènement du pouvoir de Macky, lutteurs et promoteurs ont du mal à accorder leurs violons. Les sponsors leaders se sont retirés et les groupes de presse qui assuraient le relais n’ont plus un seul rond pour poursuivre l’aventure. Que se passe-t-il ?
La lutte sénégalaise traverse aujourd’hui des zones de turbulence qui risquent si on y prend garde d’envoyer à la retraite tous les lutteurs de l’arène nationale. Pour cause, la plupart des promoteurs ont revu à la baisse les cachets jugés trop élevés. D’autres ont déjà rompu les amarres faute d’argent. Et les sponsors leaders tels que Tigo, Orange et Expresso ont coupé le jus pour des raisons inconnues. Même les groupes de presse à l’instar de Zik fm qui s’activaient dans ce domaine ont tourné le dos à ce sport traditionnel. A l’évidence du temps de Wade, l’argent sale s’était bien invité dans l’arène nationale. Des combats de lutte épiques aux cachets exorbitants étaient organisés pour régaler les amateurs de lutte. Et les politiciens rivalisaient d’ardeurs dans le parrainage de ces grands combats.
D’ailleurs les bisbilles relatives à la drogue que le grand promoteur de lutte, Luc Nicolaï avait avec dame justice démontre à suffisance que l’arène nationale était infestée de l’argent sale. Mais depuis l’avènement du pouvoir de Macky, les choses ont complètement changé. La gestion sobre et vertueuse de la chose publique tant prônée par son excellence fait ses quartiers. Et la lutte sénégalaise fait partie des premières victimes de cette mesure d’austérité nationale.
Aujourd’hui, la lutte succombe sous le faix d’un manque criard d’argent licite. Quelle alternative alors pour ce sport traditionnel sénégalais qui a toujours galvanisé les amateurs et fait vivre des milliers et des milliers de sénégalais. Aujourd’hui le danger encouru par notre pays serait de voir la plupart des lutteurs se transformer en agresseurs à défaut d’avoir des combats de lutte pour se sortir de l’ornière.