Incarcérée en Arabie Saoudite depuis 2016, Mbayang Diop peut espérer encore d’autant que le Président de la République, Macky Sall, est en séjour dans le Saint Pays pour les besoins d’une visite de travail et de la Umrah, le petit pèlerinage.
En effet LERAL, le 18 mars dernier, en exclusivité avec Abou Yankhoba Sagna dit Pape Sagna, président de la communauté sénégalaise en Arabie Saoudite, soulignait à juste titre d’ailleurs que le seul espoir de Mbayang Diop était le Président de la République Macky Sall,
Incarcérée en Arabie Saoudite depuis 2016, pour le meurtre de sa patronne, enceinte à l’époque. « Je vais m’adresser à mes compatriotes qui sont en Arabie Saoudite et à ceux qui sont au Sénégal. J’ai décidé de ne plus communiquer sur le cas de Mbayang Diop pour plusieurs raisons, dont celles de sa dignité, de sa souffrance, de sa protection, entre autres », a-t-il dit au bout du fil.
A l’en croire, « avec les circonstances malheureuses ayant entraîné la mort de la patronne de Mbayang Diop, enceinte au moment des faits, la Sénégalaise a été condamnée à la peine capitale. Mais, l’exécution ne peut avoir lieu tant que l’autre enfant de la victime, une fille, n’a pas encore onze (11) ans, pour donner son avis sur la question. Si elle argue qu’elle ne pardonne pas, ce sera l’exécution, mais si elle fait, Mbayang devra payer le prix du sang, c’est-à-dire une caution financière. A travers tout cela, je remercie Ses Excellences l’Ambassadeur et le Consul qui n’ont ménagé aucun effort dans l’affaire », fait savoir Pape Sagna.
Exécution ou Prix du sang
« En tant que président de la communauté sénégalaise, je détiens des informations précises avec l’aide de Ndiassé, un frère qui travaille au consulat du Sénégal en Arabie Saoudite. L’Ambassade a même pris deux imams qui sensibilisent l’époux de la victime pour qu’il pardonne et à travers son pardon, qu’il puisse le transmettre à sa fille ».
Selon l’enseignant vivant depuis près de 30 ans en Arabie Saoudite, « l’époux avait pardonné à l’époque, d’autant qu’il savait les souffrances endurées par Mbayang Diop dans la maison. Il a revu sa décision depuis que les journaux sénégalais ont commencé à faire des articles, stigmatisant les 2rabes, surtout les Saoudiens, les taxant de racistes. Pis, c’était l’indignation pour eux qui ont perdu deux êtres chers, en même temps, ils pensaient que l’acte de Mbayang Diop était juste pour certains Sénégalais« , déplore M. Sagna.
Fausse note de la presse
« Fort de tout cela, c’est pourquoi l’époux de la victime a changé d’avis. C’est pourquoi aussi, tout le travail abattu par l’Ambassade ne parvient plus à la presse sénégalaise, qui est accusée d’avoir attisé l’affaire. Des articles qui ont même desservi Mbayang Diop. Je demande, par ma voix, que la presse sénégalaise évite certains articles qui vont attiser encore la situation. »
Macky Sall, l’atout final
« Hormis l’espoir qu’on place en Dieu dans cette affaire, seul le président de la République Macky Sall peut faire quelque chose. Il est très respecté dans ce pays, on l’aime beaucoup. Il est estimé à commencer par le Roi et le Prince. Si le Chef de l’Etat prend langue avec eux, ils pourront intervenir auprès de la famille pour qu’elle pardonne et paye en conséquence en caution financière. Car si la sentence n’est pas exécutée, on pourra payer, ce qui ne sera pas un problème pour Macky Sall. Tout notre espoir repose sur le Chef de l’Etat, qui jouit d’une grande aura en Arabie Saoudite. Il peut faire une sortie honorable, en venant sauver sa fille, incarcérée depuis 2016. Personne ne peut rien faire, à part lui. C’est l’espoir de tout un peuple d’autant qu’il ne reste pas beaucoup de temps pour que la fille de la victime atteigne ses 11 ans. Nous lui demandons solennellement d’intervenir auprès des autorités saoudiennes« , a-t-il imploré.
Abou Yankhoba Sagna a tenu à préciser que la compensation financière dépend du montant demandé par la famille victime. A l’en croire, « la dernière compensation qu’on m’a expliquée concernait un vieux de 97 ans tué. Sa famille a demandé 12 millions de Rials pour la compensation financière« , précise-t-il.