Alors qu’on continue d’épiloguer sur l’affaire Astou Sokhna, morte en couches à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga, il semble que le mal est beaucoup plus profond. « Le système de la santé a toujours été politisé », a notamment alerté Cheikh Seck, Secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs du secteur de la santé et de l’action sociale (SDT3S). Invité de Soir d’Infos sur la Tfm, le 16 février dernier, il déclarait : « il y a effectivement des recrutements politiques dans les structures de santé ».
Citant l’exemple de Bambey, le spécialiste révélait qu’à chaque recrutement dans le secteur de la santé, des quotas sont réservés aux militants politiques. « Alors qu’il y a des agents qui ont travaillé pendant 20 ans, les politiciens ont eu à bénéficier des quotas. Au Fouta, c’est pareil. Et le ministre [de tutelle] est au courant », explique Cheikh Seck.
Allant plus loin, le syndicaliste soutient que « même pour les nominations et promotions, beaucoup de Directeurs généraux d’hôpital ne sont pas issus du milieu de la santé. Il y en a même un qui a battu campagne lors des dernières élections territoriales ».
« Si je ne dis pas la vérité, ils n’ont qu’à saisir le Procureur », -t-il assuré.
