Dans son entretien avec Dubai Tv, le président Macky Sall est revenu sur le pétrole qui est découvert au Sénégal. Macky Sall estime que tout sera fait sous le contrôle de l’Assemblée nationale.
» Le Sénégal est un Etat de droit, donc régi par un certain nombres d’engagements et de législations. En matière pétrolière et en matière gazière, il n’y a pas un droit qui organise l’activité, c’est le code pétrolier à travers lequel, les multinationales viennent souscrire et demander des permis de recherche comme cela se fait dans plusieurs pays du monde. En cas de découverte, tout ça est programmé dans le code pétrolier. Maintenant, nous veillerons à ce que les intérêts vitaux du Sénégal soient pris en compte et que les ressources qui seront générées demain, que cela soit du pétrole ou du gaz, soient mises dans l’intérêt supérieur du peuple Sénégalais. Pour cela, nous avons créé il y a un an, un fonds souverain. Bien sûr les gens nous disaient à l’époque, vous n’avez pas de pétrole et vous créez un fonds souverain.
Nous avons essayé de faire des affectations budgétaires, mais ce fonds souverain a été autorisé par l’Assemblée nationale. Nous allons verrouiller encore pour que les revenus issus du pétrole soient véritablement sous la surveillance du parlement et que les autorisations chaque année soient faites mais aussi veiller à ce qu’une partie soit préservée pour les générations futures. Mais on en n’est pas encore là, on fait l’évaluation des réserves, alors attendons pour connaitre la valeur des gisements. Pour le moment, il est probable qu’elle soit importante, mais on ne connait pas encore les chiffres. Le Sénégal est un pays qui a beaucoup travaillé sans moyens, ça c’est une de nos marques de fabrique. Si demain nous avons une manne pétrolière ou gazière, cela ne va pas empêcher notre pays de poursuivre sa trajectoire. Bien sûr ces ressources seront un accélérateur pour accéder à l’émergence. Nous projetons 2035, mais avec ces ressources, on peut accéder à l’émergence avant 2025.
Mais ce qu’il faut éviter, c’est de commettre l’erreur de se limiter à la manne pétrolière et de délaisser le secteur économique qui doit assurer la diversification et la résilience d’un pays. Avec le choc pétrolier, ceux qui ne diversifient pas leur économie souffrent beaucoup plus. Nous allons poursuivre notre programme économique que nous comptons diversifier dans tous les domaines ».