Le coordonnateur Pastef Suisse, Abib Diop est formel : tout républicain se doit de se féliciter de cet acte consistant à baptiser le nouveau stade de Diamniadio au nom de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, pourvu qu’il n’y ait pas de visée électoraliste.
“Va-t-on vers un rebattage des cartes politiques ?”, s’interroge Abib Diop. Pour le coordonnateur de Pastef Suisse, tout porte à le croire. “Il est bon de rappeler que les articles L 29 et L 30(anciennement L 31 et L 32 ) du nouveau code électoral précisent respectivement les cas de figure où un individu ne peut s’inscrire sur les listes électorales et la durée de privation de ces droits civils et politiques (5 ans), à compter de la date de condamnation définitive. L’article L 29 (anciennement L 31) dans son point 2 couvre les cas de Khalifa et Karim, qui ne peuvent donc s’inscrire sur les listes électorales”, explique-t-il.
Selon Abib Diop, le hic c’est que l’article L 30 (anciennement L 32) qui détermine la durée de privation(5 ans), n’évoque pas les délits reprochés à Karim et à Khalifa SALL. Cet article cite les délits du point 3 de l’article 29 en omettant le point 2.
“Sous un autre angle, cet article du code électoral prévoit également les cas de figure où un tribunal de droit commun prononce une interdiction du droit de vote et d’élection avec un délai fixé dans le jugement. Or dans les deux cas, aucune privation de droits civiques n’est prononcée dans les jugements rendus”, ajoute M. Diop. A l’en croire, nous assistons à un flou artistique qui risque de rendre permanente l’inéligibilité de Karim et de khalifa, à moins d’une loi d’amnistie.