Un des responsables de la coalition Yewi Askan wi (opposition), l’ancien ministre Malick Gakou, leader du Grand parti, confirme la présence de ladite coalition dans la rue, demain vendredi 10 décembre à l’occasion de la marche pour la justice au Sénégal. Un grand rassemblement à Dakar, qui devrait réunir activistes et opposants politiques.
« Nous avons eu l’honneur et le privilège de recevoir, (…) au nom de la coalition Yewwi Askan wi, les Mouvements Y en a Marre et Frapp France-dégage qui portent l’initiative d’organiser une marche pour la justice au Sénégal, le 10 décembre. Après de larges discussions, notre coalition a décidé de se joindre à ces deux mouvements ainsi qu’à toutes les forces vives de la Nation pour qu’ensemble, nous puissions nous battre pour qu’au Sénégal, il y ait une justice équitable, une justice pour tous. Aujourd’hui, on le sait, au Sénégal, nous avons une justice à double vitesse. Une justice pour les tenants du pouvoir qui sont archi-protégés et un autre contre le peuple sénégalais. Nous pensons qu’il y a une discrimination dans le domaine de la justice. Et, ceci mérite une attention très particulière puisque la justice est mère de la démocratie », soutient l’ancien ministre, dans un entretien au journal Lobservateur.
Il reste convaincu qu’ « Aucune démocratie n’est fiable sans une bonne justice ». D’ailleurs, « c’est la raison pour laquelle, avance-t-il, nous allons nous battre pour que la justice sénégalaise garde son indépendance de façon irréversible. Et elle ne la gardera tant que le président de la République dirigera le Conseil supérieur de la magistrature. Il faut supprimer cette disposition de notre armada judiciaire. Le Conseil supérieur de la magistrature devrait être dirigé par les magistrats et renforcer ainsi l’indépendance de la justice par rapport à l’Exécutif. Aujourd’hui, tout le monde le sait, la justice sénégalaise vit sous le joug de l’exécutif. Une chose inadmissible. Le cas le plus visible est celui de Kilifeu qui est toujours derrière les barreaux, alors que la personne avec qui il avait un contentieux est sortie de prison », regrette le président du Grand parti.
« Au delà, chaque fois qu’il y a des dossiers politiques, conclut-il, la justice sénégalaise montre qu’elle est constituée de deux vitesses. Une chose inadmissible » selon toujours Malick Gakou.