Le poste de Premier ministre va fait encore sa réapparition plus de 2 ans après son élimination par l’actuel président de la République qui avait décidé de piloter en solo l’action du gouvernement marqué par des cafouillages. Dix-neuf mois plus tard, celui-ci a donc changé son fusil d’épaule.
Dans sa parution de ce jeudi, Vox Populi est revenu sur les prétextes avancés par le régime pour justifier la “résurrection” de ce poste.
“Le nouvel environnement économique et sociopolitique marqué par la Covid-19, l’adoption du Pap 2A, un agenda diplomatique international contraignant avec la présidence en exercice de l’Union africaine en 2022-2023…”, avance Seydou Guèye, un de ces porte-paroles .
“Chaque fois qu’on a supprimé le Premier ministre, on a vu que le poste est revenu. On a l’impression que le poste est à sa place, premièrement, dans le dispositif constitutionnel du pays. Deuxièmement, la majorité des Sénégalais considèrent que le poste de Premier ministre est pertinent dans notre dispositif.
Les Sénégalais considèrent que le président doit être secondé par un Premier ministre d’abord pour que le président ne soit pas obligé de toujours monter au front, qu’il ne soit pas toujours au contact des problèmes et en même temps aussi, ça c’est la vision un peu Machiavélienne de la politique. Tout ne doit pas retomber directement sur le président, il doit y avoir un paravent, une sorte de fusible et le Premier ministre joue ce rôle”, a essayé d’expliquer Ismaila Major Fall .