La «troisième vague» promise ce vendredi par le collectif des jeunes de Diass, pour protester contre les travaux de terrassement effectués par l’Apix sur les 31 hectares réservés à l’extension du village de Sackirak, n’aura finalement pas lieu. Pour désamorcer cette «bombe», le promoteur a arrêté les travaux et les gendarmes qui étaient sur place ont quitté les lieux.
En plus de cette mesure, les 23 personnes interpellées lors des affrontements dont deux filles ont été présentées hier au procureur du Tribunal de Grande instance de Mbour. D’ailleurs, une des filles en état de grossesse a été admise à l’hôpital de Popenguine, le reste du groupe a passé la nuit à la brigade de gendarmerie de Popenguine. Les gendarmes qui les accueillent ont préféré attendre demain pour la suite des auditions en vue de les édifier sur leur sort. Un retour de parquet qui va davantage apaiser la situation très tendue à Diass où les jeunes avaient promis de mettre le feu sur ce site, si toutefois le promoteur insistait dans sa logique de continuer les travaux.
Le maire de la commune de Diass, Cheikh Tidiane Diouf, a depuis hier engagé encore des négociations dont les fruits commencent à être récoltés. En effet, le collectif des jeunes de Diass a eu une réunion avec le sous-préfet de Sindia sur la question.
Autant d’actes posés pour aller vers la paix au niveau de cette commune qui a été dépossédée de ces terres, au profit de l’Aéroport international de Diass, du Pôle Dagga-Kholpa, du Port de Ndayane et de la Zone économique spéciale intégrée pour ne citer que ces structures-là. En dépit de cette charcuterie sur le foncier, la population de Diass peine à disposer d’autorisations de construire, à cause des infrastructures qui sont au niveau de cette commune.
