Le Khalife général des Mourides presse les autorités à finir les travaux en cours dans la ville de Touba avant le Magal. En outre, il rappelle que les activités politiques sont bannies dans la cité religieuse alors que la fièvre électorale gagne tout le pays.
Alors que le Magal est prévu dans moins de 15 jours, les chantiers ne sont pas toujours achevés. Le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, a fait face hier à la presse sous le Ndigël (recommandation) de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké pour mettre la pression sur l’Etat.
Il demande aux autorités d’accélérer la cadence pour exécuter les travaux en cours plus précisément les routes avant la célébration de ce grand évènement religieux. Il dit : «La route Ndiouga Kébé qui jouxte la mosquée est dans un très mauvais état, ce qui occasionne beaucoup d’accidents. Nous invitons ceux qui ont la responsabilité d’exécuter ces chantiers de presser le pas.»
Par ailleurs, le porte-parole du patriarche de Darou Marnane a aussi signalé que le khalife ne veut plus de manifestations politiques au niveau de la ville de Touba. «A l’approche de ces élections, le khalife insiste sur le fait que le maire sera nommé par Serigne Sidy Mbacké Ibn Cheikh Abdou Lakhat. Que personne ne vienne vers lui pour demander la commune car ce sera Cheikh Sidy qui décidera. Quiconque veut faire de la politique qu’il le fasse en dehors du territoire de la ville de Cheikhoul Khadim. Le fait que des personnes sortent pour manifester est interdit à Touba. Que tout le monde le sache ainsi parce que cette ville est spéciale», rappelle-t-il.
Par contre, le chef religieux invite les populations de Touba à réserver «un accueil chaleureux au chef de l’Etat», qui est attendu dans la cité de Bamba samedi prochain. Lors cette visite, le Président Macky Sall va aussi procéder à l’inauguration du nouvel hôpital de Touba en compagnie de Serigne Mountakha Mbacké. «Le Khalife général compte lui-même faire le déplacement lors de cette cérémonie d’inauguration de cette infrastructure sanitaire parce que la santé est vitale pour l’homme», reconnait Serigne Bass Abdou Khadre.