Dans ce contexte de Covid-19, l’oxygène, c’est la vie. Après la polémique suscitée autour d’un manque supposé d’oxygène pour le traitement des malades, le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), sous la direction d’Abdoulaye Diouf Sarr, a pris des mesures énergiques.
Pour régler chirurgicalement la question de l’approvisionnement, le Msas a lancé le programme radical d’autonomisation des hôpitaux en oxygène médical par la mise en place de centrales de production. Tous les hôpitaux (soit au total 36) ainsi que 25 centres de santé ont été dotés de centrales de production d’oxygène.
Cette politique d’acquisition est accompagnée d’une politique de maintenance pour assurer la continuité des services (plus de 1 milliard par an est consacré à la maintenance).
Le besoin en oxygène pour un patient pouvant varier entre 10 l/min (détresse respiratoire modérée) et 25 l/min (détresse respiratoire grave), le dispositif existant a été perfectionné par les actions suivantes:
– Dotation d’une 3ème ligne d’oxygène de 17 hôpitaux pour augmenter la production pour un coût de 2 milliards 500 millions FCFA;
– Mise en place d’un système de bouteille d’oxygène afin de renforcer les centrales d’oxygène pour un coût de 900 millions FCFA;
- Achat de 240 000 m3 d’oxygène pour venir en renfort aux centrales d’oxygène au besoin au niveau des hôpitaux et centres de santé;
– Acquisition de 35 centrales d’oxygène de 40 m3/h pour sécuriser définitivement la demande en oxygène, pour un coût de 13 milliards F CFA; - Installation d’une centrale à Dalal Diam et à Fann
- Gratuité de l’oxygène dans les cliniques privées.
Un chiffre montre le progrès spectaculaire fait par le Sénégal dans ce domaine: jusqu’en 2008, tout l’oxygène médical utilisé dans le pays tournait autour d’un budget de 5 milliards FCFA.
Au-delà de la Covid, le Msas a révolutionné l’ensemble du secteur de la santé.
L’oxygène médical est en effet un produit capital dans la prise en charge des malades en tous genres. Il est le premier médicament dans une structure hospitalière. Il est utilisé dans les zones les plus sensibles des hôpitaux, à savoir la réanimation, la pédiatrie, le bloc opératoire, les urgences, la néonatologie, la maternité, mais aussi lors des évacuations sanitaires.